L'élection du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a engendré des crises dont Jean-Yves Esso en parle ce 6 août 2020.
Dans le camp de tous les candidats, le chemin tortueux des crises multiples a été préféré en faisant fi de tous les dommages collatéraux que cela engendrerait dans le microcosme du football ivoirien.
Du fait des pratiques des uns et des autres, plusieurs crises ont éclaté au sein de chaque groupement d'intérêt et au sein de quelques clubs à cause de cette élection de la FIF.
Retenons seulement deux exemples de crises typiques qui n'iront pas dans le sens de l'apaisement si une candidature devait être invalidée pour non respect de textes (?) :
CRISE À L'AFRICA SPORT
Le président Alexis VAGBA a été suspendu de ses fonctions, par une AG Extraordinaire tenue le 11 mai 2019, pour une période de 1 an pour cause de manquements tombant sous le coup des sanctions prévues par les statuts et le Code d'Ethique du Club.
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Cete sanction a été levée suite à la grave crise qui en a découlé et les dirigeants ont élaboré un protocole d'accord qui indique très clairement en son article 3 alinéa 2 que les décisions au sein du Club devront être désormais prises de façon collégiale par monsieur Alexis VAHBA et monsieur Antoine BAHI. Chacune des parties devra associer l'autre dans toute prise de décision.
Il se trouve que monsieur VAGBA a décidé, en catimini lors d'une réunion du Bureau Exécutif à Yamoussoukro il y a quelques jours, de donner le parrainage du Club à monsieur Sory DIABATE en totale illégalité si l'on se réfère au protocole d'accord sus-mentionné
Cette action a été immédiatement rendue nulle et non avenue par une AG tenue le 31 juillet par les membres de l'Africa Sport.
Décision a été prise de donner le parrainage du Club au candidat Didier DROGBA.
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CRISE CHEZ LES ARBITRES
L'Amicale des Arbitres de Football de Cote d'Ivoire (AMAFCI) a été créée le 27 février 1993. C'est l'un des groupements d'intérêt qui participe à l'élection du président de la FIF.
Aboubacar SHARAF a été élu président de l'AMAFCI le 10 octobre 2015 pour 4 ans mais a été démis de ses fonctions le 12 mai 2018 par une AG des arbitres » pour mauvaise gestion ».
Le 1er vice-président qui devait assurer l'intérim refuse de le faire en soutien à monsieur SHARAF. Monsieur COULIBALY Souleymane du CRA de Grand Bassam assure donc cet intérim jusqu'au 10 octobre 2019. La gestion de monsieur COULIBALY n'ayant pas différé de celle de son prédécesseur monsieur SHARAF, il est à maintes reprises interpellé, a partir de Novembre 2019, sur la nécessité d'organiser une AG élective qui mettrait fin à sa transition, car l'élection du président de la FIF arrivant à grands pas, les arbitres désirent choisir en toute démocratie le candidat qui répondra à leurs aspirations.
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Monsieur COULIBALY faisant la sourde oreille et la pandémie du Covid-19 aidant, la situation reste la même jusqu'au 4 mai 2020, date à laquelle, monsieur GNAHORE Loba, président de la CPCRA-CI (Conférence des Présidents des Commissions Régionales des Arbitres), adresse un courrier a monsieur COULIBALY pour lui rappeler l'urgence de l'organisation d'une AG et dans le meme temps aborder la question du candidat que devra parrainer l'AMAFCI pour la presidence de la FIF.
Aucune suite n'est donnée au courrier et pire, contre toute attente, monsieur COULIBALY convoque le 13 juin 2020 un certain nombre de présidents de Commissions Régionales Arbitrales (CRA) à Yamoussoukro pour la tenue dune reunion a lissue de laquelle il est décidé que les arbitres de l'AMAFCI apporteront leur parrainage au candidat Sory DIABATE.
Cette action a été immédiatement rendue nulle et non avenue par une AG tenue le 20 juillet 2020 par les 2/3 des membres, soit 236 arbitres, ainsi que le stipule l'article 12 des Statuts de leur Association.
Décision a été prise de donner le parrainage des arbitres au candidat Didier DROGBA.
Voici donc l'explication des 2 parrainages des arbitres et des 2 parrainages de l'Africa Sport.
Si j'étais membre de cette Commission, afin d'apaiser les tensions et rendre une décision juste, je me serai battu pour valider les doubles parrainages étant entendu qu'aucun texte ne l'interdit.
CONCLUSION
Laissez tout le monde concourir s'il vous plait, honorables membres de la Commission Électorale de la FIF.
Et que le meilleur gagne…
Epargnez nous la laideur des joutes judiciaires qui pourraient découler de décisions moralement injustes vis à vis d'untel.
Notre football malade n'en a vraiment pas besoin en ce moment.
Jean-Yves ESSO ESSIS
Citoyen Ivoirien passionné de football