Au moins 21 civils ont été tués lors d'une offensive de l'armée contre une milice tribale dans le nord-est de la RDC.
Les victimes ont été tuées dans la localité de Lipri située dans la province de l'Ituri lors des affrontements entre la garde républicaine et les éléments de la milice Coopérative pour le Développement du Congo (Codeco), a rapporté le baromètre sécuritaire relevant du groupe d'étude sur le Congo (GEC) et l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW).
L'armée n'a pas fourni d'éléments. La province de l'Ituri et sa voisine le Nord-Kivu ont été placées sous état de siège depuis 5 mois par le président Felix Tshisekedi, remplaçant les autorités civiles par des militaires et des policiers.
Cette mesure exceptionnelle est fortement critiquée par la société civile pour son bilan mitigée marqué par l'accroissement des massacres des civils, a déjà été renouvelé 9 fois par le président Tshisekedi, à la demande du gouvernement et en accord avec le parlement.
Née dans la fièvre des tensions entre des ethnies en Ituri, vers 2017, la milice Codeco, est accusée d'une salve de massacres dans la province de l'Ituri.
LIRE AUSSI: Guillaume Soro : « je prie pour Bédié pour que le destin qu'il mérite lui revienne »
Ses victimes se comptent chaque année par centaines, selon l'ONU, des milliers, d'après la société civile.
La milice est accusée de massacrer essentiellement des membres des communautés Hema et Alur, mais prétend défendre la communauté Lendu.
Dans cette province, riche en or, les forces gouvernementales et les Casques bleus de l'ONU font face aux forces démocratiques alliés (ADF), un groupe armé d'origine ougandaise et auteur d'innombrables massacres dans le territoire de Beni, au Nord – Kivu voisin.
LIRE AUSSI: Burkina : une dizaine de terroristes « tués » dans le Sahel
Depuis 2019, les attaques de l'ADF sont revendiquées par Daech.
