Un Jordanien arrêté à Beni en RDC a été présenté par les autorités congolaises comme le formateur des rebelles du groupe ADF.
« L'armée a arrêté un Jordanien sur la route Beni-Kasindi. Il a été transféré à Kinshasa et a été soumis aujourd'hui (mardi) à l'interrogatoire du parquet militaire », a déclaré à l'AFP Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais.
« Cet homme avait la charge de former des terroristes ADF à la manipulation des drones », a-t-il ajouté.
Selon une autre source, il avait sur lui un titre de séjour de la République du Kosovo, qu'a pu consulter l'AFP. Ce document indique son âge, 40 ans, et mentionne la nationalité non pas jordanienne, mais saoudienne.
En mai, une ex-otage des ADF avait témoigné auprès d'une équipe de l'AFP avoir vu des Caucasiens manipuler des drones dans une clairière dans une forêt du territoire de Beni.
LIRE AUSSI : Centrafrique : 120 casques bleus tunisiens renforcent la MINUSCA
Cette arrestation « serait la première indication claire que l'État islamique (EI) fournit à sa filiale congolaise une assistance technique directe pour améliorer ses capacités », a analysé auprès de l'AFP Laren Poole, chef des opérations de l'organisation américaine Bridgeway Foundation.
LIRE AUSSI : Présidence de la FECAFOOT : Samuel Eto'o candidat, quelles sont ses chances dans cette « mafia » du foot ?
De la centaine de groupes armés actifs dans la région orientale de la RDC, les ADF sont accusés d'être responsables de massacres de plus de 6.000 civils depuis 2013, selon un décompte de l'épiscopat congolais. A l'origine, les ADF étaient des rebelles musulmans ougandais. Ils sont maintenant présentés par l'organisation jihadiste EI comme sa branche en Afrique centrale.
