Reprise de Kidal : le résultat de la rupture entre le Mali et la France ?

Dans son analyse de la reprise de Kidal par l'armée malienne, Venance Konan met en lumière plusieurs aspects importants de la situation au Mali.

Tout d'abord, il rappelle que la ville de était un point de friction majeur entre le Mali et la France, et qu'elle a finalement conduit à la rupture entre les deux pays. Cette rupture a été causée par le ressentiment de l'armée malienne, qui se sentait humiliée par le fait que la France lui interdisait d'entrer dans Kidal.

Konan souligne également que la reprise de Kidal est une victoire d'étape pour le Mali, mais qu'elle ne signifie pas la fin de la guerre. Le terrorisme continue de sévir dans le pays, et il faudra encore beaucoup de travail pour rétablir la paix et la sécurité.

Enfin, Konan aborde la question de la cohabitation pacifique entre les populations maliennes du sud et du nord. Il souligne que cette question est essentielle pour la stabilité du pays, mais qu'elle sera difficile à résoudre.

Voici une analyse plus détaillée de chacun de ces aspects :

La rupture entre le Mali et la France

La reprise de Kidal par l'armée malienne est une victoire symbolique importante pour le Mali. Elle montre que l'armée malienne est capable de reprendre le contrôle de son territoire, même sans l'aide de la France.

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Cependant, cette victoire est aussi le résultat de la rupture entre le Mali et la France. Cette rupture a été causée par le ressentiment de l'armée malienne, qui se sentait humiliée par le fait que la France lui interdisait d'entrer dans Kidal.

En effet, en 2013, l'armée française lance l'opération Serval pour soutenir les troupes maliennes qui cherchent à repousser une offensive des groupes armés islamistes. Cette offensive est stoppée, mais les forces islamistes se replient dans le nord du Mali, notamment à Kidal.

Les forces françaises occupent alors Kidal, et elles interdisent aux forces maliennes d'y entrer. Cette interdiction est justifiée par les Français par la nécessité de lutter contre le terrorisme. Cependant, elle est perçue comme une humiliation par l'armée malienne.

Ce ressentiment est encore exacerbé par le fait que les Français sont accusés de collaborer avec les groupes armés islamistes. Cette accusation est notamment fondée sur le fait que les Français ont négocié la libération de plusieurs otages détenus par les islamistes.

En 2020, la junte militaire qui dirige le Mali décide de rompre avec la France. Cette décision est motivée par un certain nombre de facteurs, dont le ressentiment de l'armée malienne à l'égard de la France.

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La guerre au Mali

La reprise de Kidal est une victoire d'étape importante pour le Mali, mais elle ne signifie pas la fin de la guerre. Le terrorisme continue de sévir dans le pays, et il faudra encore beaucoup de travail pour rétablir la paix et la sécurité.

En effet, les groupes armés islamistes sont toujours actifs dans le nord du Mali. Ils contrôlent toujours certaines zones, et ils continuent de mener des attaques contre les forces maliennes et les civils.

En outre, la situation sécuritaire est également préoccupante dans le centre et le sud du Mali. Les groupes armés terroristes se sont implantés dans ces zones, et ils mènent des attaques de plus en plus fréquentes.

La reprise de Kidal est donc une victoire importante, mais elle ne suffit pas à garantir la sécurité du Mali. Il faudra encore beaucoup de travail pour lutter contre le terrorisme et rétablir la paix dans le pays.

La cohabitation pacifique entre les populations maliennes

La reprise de Kidal est également une victoire symbolique importante pour les populations maliennes du nord du pays. Elle montre que l'armée malienne est capable de protéger ces populations, et qu'elle est déterminée à rétablir l'autorité de l'État dans le nord du Mali.

Cependant, la reprise de Kidal ne suffira pas à résoudre les problèmes qui sévissent dans le nord du Mali. L'un des problèmes les plus importants est celui de la cohabitation pacifique entre les populations maliennes du sud et du nord.

En effet, les populations du nord du Mali sont majoritairement touarègues, tandis que les populations du sud sont majoritairement bambaras. Ces deux groupes ethniques ont des cultures et des traditions différentes, ce qui peut parfois conduire à des tensions.

La reprise de Kidal est une occasion pour le Mali de travailler à la promotion de la cohabitation pacifique entre les populations du nord et du sud.

Written by Mohammed Ouattara

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