Voici la revue de la presse française du 22 septembre 2020 et les principales informations à la Une de journaux nationaux parus mardi.
LE FIGARO
Depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron souhaite faire un discours sur les séparatismes dans la République. L'intention est là. En témoigne la promotion du transfuge des Républicains – Gérald Darmanin à Beauvau cet été. En témoigne aussi le discours de politique générale prononcé par Jean Castex à la tribune de l'Assemblée nationale, peu après sa nomination à Matignon, évoquant « la République ébranlée dans ses fondements par la coalition de ses ennemis – terroristes, extrémistes, complotistes, séparatistes, communautaristes ». Il n'empêche : la séquence consacrée à cette thématique était censée démarrer ce mardi. Mais le président, agacé par des ministres qui n'auraient pas assez travaillé le sujet et par une majorité divisée, a une nouvelle fois préféré reporter. Il rendra compte de ses travaux le 2 octobre prochain.
LE MONDE
A six mois des élections régionales, scrutin décisif avant la présidentielle, la stratégie de l'exécutif et de La République en marche n'est pas arrêtée. Alors que la déroute des municipales est dans les esprits, le mouvement présidentiel n'a toujours pas décidé de ses alliances et choisi ses candidats. Un sentiment d'impréparation commence à gagner une partie des troupes et alimente un vague à l'âme sur les orientations de la fin du quinquennat. Dans un entretien au « Monde », Pierre Person, numéro deux de LRM, annonce sa démission de la direction du parti pour « créer un électrochoc ». Il déplore un fonctionnement qui ne permet pas de « mener le rassemblement ni de produire des idées neuves ».
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LES ECHOS
La pandémie de COVID-19 attaque frontalement le modèle économique français et le tissu exportateur de l'Hexagone. Le commerce extérieur, déjà déficitaire depuis 2005, va se détériorer encore plus cette année avec le confinement et la crise mondiale. L'institut Rexecode anticipe un trou de 68 milliards d'euros en 2020, soit 10 milliards d'euros de plus qu'en 2019, malgré la faiblesse des cours du pétrole. Les exportations pourraient chuter de près de 100 milliards d'euros. L'aéronautique mais aussi la chimie, l'agroalimentaire et l'automobile vont beaucoup moins exporter cette année. Le plan de relance allemand suscite toutefois un mince espoir.