Mamadou Traoré, après la condamnation de Soro, a demandé pardon pour avoir mené dans son combat Ouattara au pouvoir.
Chers fils et filles du Grand Nord. Vous constaterez tous avec moi que les 80% des collaborateurs de Guillaume Soro qui ont été condamnés aujourd'hui sont tous des enfants issus du grand Nord et musulmans. Pourtant il y a quelques années, lorsqu'il était dans l'opposition, le gourou du Restaurant avait affirmé haut et fort que c'est parce qu'il était musulman et du Nord qu'on le combattait.
C'est ce discours qui a mobilisé autour de lui presque tous les fils du Nord et musulmans par solidarité régionale et religieuse. C'est ce discours qui a provoqué la rébellion de septembre 2002 avec en tête Guillaume Soro et beaucoup de ceux qui sont aujourd'hui condamnés à de lourdes peines de 20 ans. Aujourd'hui, ironie du sort, celui qui se disait victime de son appartenance à l'islam et au Nord est celui qui est devenu aujourd'hui le bourreau de certains enfants du Nord et musulmans.
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On comprend aisément que ce discours qu'il avait tenu consistait à mobiliser les nordistes et les musulmans à sa cause. Et il a bien réussi à manipuler toute cette masse. C'est pourquoi, au nom de Dieu, je demande pardon à tous ceux que j'ai eu à frustrer dans le combat que j'ai mené pour le gourou du Restaurant. Et que ceux qui décident de ne pas me pardonner continuent dans leur rancœur. Ils ne m'empêcheront pas de dormir.
C'est par acquit de conscience que je demande pardon parce que je me suis trompé de combat. Que tous ceux qui sont avec le gourou du Restaurant, qui mouille en ce moment le maillot pour lui, sachent qu'ils n'ont pas fait pour lui ce que Guillaume Soro et ses hommes condamnés aujourd'hui ont fait pour lui. S'il a réussi à les faire condamner sans sourciller, ce n'est pas eux qu'il va rater quand l'occasion se présentera à lui.
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Je l'ai dit et l'ai répété. Que ceux qui se moquent aujourd'hui de nous sachent qu'un jour ,ils pourraient subir de sa part pire que ce que nous subissons. Des gens diront sûrement ceci: «
C'est entre eux là-bas « . Qu'ils sachent que quand la Case de ton voisin brûle, il ne faut pas t'en réjouir de peur qu'une flamme provenant de cette Case vienne mettre le feu à la tienne. Hier Guillaume Soro, au moment où il se battait pour le gourou du Restaurant, n'avait jamais imaginé qu'il serait traité par lui comme il est traité aujourd'hui.
Que nos amis du Restaurant ou de l'opposition qui vont se moquer de nous sachent que ça n'arrive pas qu'aux autres. Chacun a son tour chez le coiffeur.
