Guillaume Soro au congrès extraordinaire du RDR : beaucoup de bruits pour rien ! En effet, le président de l'assemblée nationale et vice-président du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) avait annoncé sur tous les toits, qu'il se rendrait au quatrième congrès extraordinaire de son parti, pour défendre ses positions. Il n'en a rien été, en fin de compte.
« J'irai au congrès (extraordinaire du RDR) parce qu'il ne faut pas fuir les débats. J'irai pour exposer mon point de vue sur les questions qui seront posées. Mes points de vue sont déjà connus mais, j'irai les défendre au congrès », avait lancé Guillaume Soro. A au moins deux reprises, le président de l'Assemblée nationale était revenu sur cette promesse.
C'est dire qu'il était très attendu au congrès et les ovations qu'il a reçues dans la salle du palais des sports de Treichville témoignent sans doute de la volonté des militants, d'en savoir plus sur ces positions. Seulement voilà, Guillaume Soro n'a pas pris la parole et n'a d'ailleurs pas demandé à la prendre, du moins devant le congrès souverain.
« Ouattara a semblé sonner la fin des discussions et mis une pression supplémentaire sur ses alliés, invitant fermement ces derniers à, soit adhérer à la future fédération de partis qu'est le RHDP, soit à tirer un trait sur leur présence au gouvernement »
De sorte qu'on est tenté de croire que ses déclarations étaient simplement médiatiques, d'autant qu'elles n'ont pas été suivies d'effets. Pire, la position qu'il défendait, à savoir que le RDR, en tant que parti présidentiel et majoritaire à l'assemblée nationale devrait engager des discussions « inclusives » avec ses alliés, avant de passer au parti unifié, n'a pas été retenue par le président Alassane Ouattara.
Ouattra et Soro congrès RDR
Ce dernier a semblé sonner la fin des discussions et mis une pression supplémentaire sur ses alliés, invitant fermement ces derniers à, soit adhérer à la future fédération de partis qu'est le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), soit à tirer un trait sur leur présence au gouvernement.
Après le « non » de l'UPCI, le « oui » du PIT, de l'UDPCI et de l'une des deux tendances du MFA (en attendant le verdict de l'autre tendance), il reste toujours le PDCI dont les militants ne se sont pas encore prononcés. Henri Konan Bédié réputé calculateur prend son temps, pour voir où va pencher la balance, entre radicaux qui souhaitent une rupture avec le RDR et partisans de la continuité avec le parti présidentiel.
Elvire Ahonon
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