En tournée dans le Hambol, Guillaume Soro a animé un grand meeting le jeudi 2 mai 2019 à la place de la Gare Routière de Tafiré.
« Je n'ai pas vu l'émergence dans les villages. J'ai vu plutôt des parents appauvris par la mévente de l'anacarde. Moi, on m'a dit que l'anacarde s'achetait à 375 FCFA. J'ai vu dans les villages que ça s'achetait à 100 F, à moins de 100 F même, et quelquefois ça ne s'achetait pas du tout. Et depuis Dabakala, j'ai demandé que le gouvernement règle le problème de l'anacarde.
Au lieu de venir pendant les grands meetings d'hommage, de danse, de fête et puis on vous distribue 500 F, 500 F, pour acheter votre dignité, j'ai demandé qu'on achète votre anacarde à 500 F. Comme ça vous serez fiers, non pas parce que vous êtes des mendiants, que vous avez tendu la main, mais parce que c'est le fruit de votre travail. Tout travailleur mérite salaire et quand vous avez travaillé la terre, vous méritez le salaire que la terre vous doit. Il faut qu'on achète votre anacarde. Quand j'ai dit ça, on dit : Guillaume n'a pas la capacité de donner des instructions au gouvernement. Ils disent ça le jour, mais la nuit, ils font ce que je dis.
Mon aîné le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, mais qui a été mon ministre de l'Agriculture pendant longtemps, et qui était très très serviable et poli, a dit qu'il va acheter l'anacarde à partir du 17 mai, à 375 F. Ça, c'est déjà une bonne chose, je le salue, je le félicite. Mais le 17 mai à midi, je vais vous laisser mon numéro, si ce n'est pas acheté à 375 F, appelez-moi. Je vais l'appeler aussi et je vais revenir à Tafiré encore. Vous allez voir, ça va changer. C'est ça on dit « Djara minan Djara ».
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Avant de poursuivre « Dites à vos enfants qui ont peur, vos cadres qui fuient, qui refusent que je dorme dans leurs maisons, qui refusent de me décrocher au téléphone, que ce n'est pas grave. Un jour, ce sont eux qui vont chercher mon numéro. Et vous les chefs, vous êtes témoins.
Quand ils vont venir vous voir, pour dire de venir me voir à cause d'eux, ne venez pas me voir hein. Parce qu'ils vont venir vous voir. Ivoiriens aiment trop poste. Le Sénoufo, le Tagbana, le Djimini, nous sommes des peuples fiers et dignes. Ce ne sont pas les postes qui nous guident, ce n'est pas l'argent qui nous guide. »