Tayeb Louh : ouverture du procès de l’ancien ministre algérien de la justice

Le procès de l'ancien ministre algérien de la justice, Tayeb Louh, s'est ouvert, ce 10 octobre, au tribunal criminel de Dar El Beida.

Incarcéré depuis l'été 2019, l'ex-Garde des Sceaux comparaît avec son ancien inspecteur général, Tayeb Belhachem, son secrétaire général, ainsi qu'avec le frère-cadet de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, décédé récemment, Saïd Bouteflika et l'homme d'affaires Ali Haddad.

est poursuivi dans l'affaire, dite des « SMS » échangés avec Saïd Bouteflika et avec l'homme d'affaire, Ali Haddad, au sujet d'un mandat d'arrêt international émis, en 2013, contre l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khellil et des membres de sa famille.

Ses messages s'apparentent, selon l'enquête judiciaire, « à des instructions données aux magistrats pour permettre à Chakib Khellil et les membres de sa famille de bénéficier d'un non-lieu et l'annulation des mandats d'arrêt dont ils faisaient l'objet ».

A l'époque, le mandat d'arrêt contre l'ancien ministre de l'Energie, réfugié aux Etats-Unis d'Amériques, a été annulé et le concerné a pu revenir au pays pour faire des tournées dans les différentes wilayas (provinces) où il animait des conférences. Lors de son audition, Tayeb Louh a été interrogé justement sur cette affaire.

Face au juge qui lui reproche « son abus d'autorité » et « son influence sur la justice en tant que ministre », Tayeb Louh explique « qu'il considère cette affaire de grave précédent ».

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Il se défend : « Mon incarcération a des motivations politiques, dans un contexte inconstitutionnel sous un président qui n'était pas élu (l'Algérie était à l'époque gérée par un chef de l'Etat qui a remplacé le président Bouteflika, poussé à la démission, ndlr)», déclare-t-il.

L'ex-Garde des Sceaux explique aussi ses déboires par l'ouverture d'enquête sur le fils de l'ancien chef d'état-major de l'armée décédé, Ahmed Gaïd Salah, considéré comme étant l'homme fort du régime en 2019.

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«On disait de moi que j'ai ouvert de nombreuses affaires dont une enquête sur le fils du défunt (L'ancien chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaid Salah. Je ne vais pas entrer dans les détails de l'instruction en cours. Je vous laisse examiner mon dossier en votre âme et conscience», lance-t-il, en s'adressant au magistrat.

Le procès se poursuivra sur plusieurs jours.

Written by Emmanuella Bâ

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