Tidjane Thiam, baptême du feu dans le marigot ivoirien

Tidjane Thiam a connu un baptême du feu raté au sein du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA).

Le 8e Congrès extraordinaire du parti, qui s'est tenu le 16 décembre, devait consacrer son accession à la tête de l'organisation. Mais le scrutin a été annulé par la justice, à la suite d'une plainte déposée par des militants du parti.

Cette décision est un coup dur pour Tidjane Thiam, qui ambitionnait de succéder à Henri Konan Bédié, le président du PDCI-RDA. Elle montre que la succession à Bédié ne sera pas une promenade de santé.

« Tidjane Thiam a réellement pris son premier bain dans le marigot trouble de la politique », a déclaré le journaliste ivoirien Ferro Bally. « Mais son baptême du feu a fait pschitt. Son plébiscite programmé à l'issue du congrès a tourné en eau de boudin. »

Tidjane Thiam, un novice dans le marigot politique

« Il se rend compte que le statut de petit-fils de Félix Houphouët-Boigny, dont il est affublé, n'est pas un sésame », a poursuivi Bally. « La succession à Henri Konan Bédié, pour diriger ce parti septuagenaire, n'est nullement une formalité. Elle se découvre un véritable parcours du combattant avec la justice qui, sollicitée, s'est en mêlée. »

Succession au PDCI-RDA, un parcours du combattant

Comme Maurice Kacou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du , après son élimination de la course, a fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il a pris acte du rendez-vous manqué. Et déclare que, contre vent et marée, il maintient sa candidature.

Le novice en politique a ainsi commencé son initiation. Il devra méditer cette pensée de son grand-père Houphouët-Boigny, secret de sa longévité : « En politique, et comme les crocodiles, je dors en gardant un œil ouvert. Car, j'ai plus peur de mes amis que de mes ennemis. »

La rédaction vous le conseille :

Written by Mohammed Ouattara

Tidjane Thiam, nouveau leader de l’opposition ivoirienne ?

Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA

« Tidjane Thiam: son premier bain dans le marigot trouble de la politique » (Ferro Bally)