C’est un bureau politique qui devrait aboutir sur la destitution de Brahima Soro, ce samedi 12 mai 2018. Alors que certains milieux du RDR criaient déjà victoire, les choses se sont déroulés autrement. Un deuxième camouflet pour le parti présidentiel, après le non au parti unifié. UPCI Brahima Soro destitution.

« Processus de destitution de Brahima Soro, président de l’UPCI en cours pour non-respect de sa signature pour le parti unifié » : les milieux RDR se sont vite emballés ce samedi.
Alors que les responsables statutaires de l’UPCI, à savoir le président et son secrétaire général, les vice-présidents, les secrétaires généraux adjoints, les secrétaires nationaux et les présidents des structures spécialisées des jeunes, des femmes et des enseignants, ainsi que les coordonnateurs départementaux, étaient réunis au siège abidjanais, des militants du RDR criaient déjà victoire.
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Mais les choses ne se sont pas déroulées comme ils le souhaitaient. Des proches de Dogo Logboh Myss Belmonde, vice-présidente démissionnaire tel que Anicet Serges Brou, qui entendaient enclencher un processus de destitution n’ont pas eu voix au chapitre. Les deux membres statutaires qui sont favorables au parti unifié du RHDP et qui n’acceptent toujours pas la décision populaire des congressistes du 28 avril 2018, ont purement et simplement été vidés manu militari de la salle.

Dans un communiqué publié à l’issue du bureau politique convoqué avant le « non » mais en rapport avec le dernier congrès extraordinaire, l’UPCI déclare avoir « été instruit d’une tentative de division conduite par trois membres du bureau politique et certains anciens membres du parti qui ont depuis perdu leur qualité d’adhérents.
Ces individus manipulés par deux cadres issus d’un parti du RHDP, se sont donné pour mission de remettre en cause la décision souveraine du congrès extraordinaire du 28 avril 2018 de ne pas entrer dans le processus d’unification des partis du RHDP ».
UPCI Brahima Soro destitution
Le communiqué précise que « ces individus malléables se sont présentés à une conférence de presse organisée par leur commanditaire, le jeudi 10 mai 2018, pour exiger la démission du président élu du parti, au motif qu’il n’aurait pas travaillé à la victoire du « oui » au parti unifié RHDP ».
« Le bureau politique a, en définitive renforcé Brahima Soro dans ses fonctions, tout en dénonçant les « agissements consistant en la remise de fortes sommes d’argent à certains responsables du parti »
Le commanditaire que le communiqué n’a pas mentionné mais dont le nom était sur les lèvres des participants à la réunion du bureau politique n’est personne d’autre qu’Adama Bictogo, vice-président du RDR. Dogo Logboh Myss Belmonde, député au parcours politique clivant (une ancienne jeune patriote, proche de Charles Blé Goudé) s’est d’ailleurs considérablement rapproché de celui-ci.
Le bureau politique a, en définitive renforcé Brahima Soro dans ses fonctions, tout en dénonçant les « agissements consistant en la remise de fortes sommes d’argent à certains responsables du parti et au colportage d’allégations mensongères sur le compte du président » Brahima Soro.
Les membres du bureau politique de l’UPCI ont, en définitive invité les responsables du RDR à respecter la position des congressistes de leur parti et surtout « au respect de la pluralité de l’expression démocratique, gage de l’houphouétisme dont ils se réclament ».
Prince Beganssou
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