Violences à Grand-Lahou : les usagers de la route appelée “La Côtière”, éprouvent de nombreuses difficultés pour rallier les grandes villes.
Chaque matin, avant d'engager les cars de transport pour Abidjan, les transporteurs de Grand-Lahou (sud, région des Grands Ponts) se rassurent à travers des appels téléphoniques de la fluidité routière.
“Au risque de tomber dans des barricades et voir les véhicules partir en fumée, nous prenons soin de prendre des informations tout le long du trajet”, a révélé Koné Bakary, conducteur de mini car communément appelé “Massa”. Pour M. Koné, il préfère rebrousser chemin dès qu'un obstacle est signalé à un endroit du tronçon.
L'infortuné Aboubacar Ssalif soutient que son mini car a été calciné pendant les premiers heurts à Dabou. “Nous sommes là et aucune assurance ne peut nous indemniser dans ce cas de sinistre. Nous prenons désormais des précautions afin de préserver notre parc automobile en évitant de s'élancer sur la route comme en période de paix”, s'est inquiété le transporteur.
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Un opérateur économique, exportateur de Café-Cacao, a aussi payé les frais des barrages érigés sur la route du littoral. Il a indiqué que son chargement de 40 tonnes de cacao est parti en fumée avec le camion remorque.
A cause de cette situation, certains transporteurs préfèrent aujourd'hui recourir au tronçon Grand-Lahou – Divo afin de joindre Abidjan mais avec un coût du transport élevé de 5000 francs au lieu de 1500 francs CFA.
Les camions de transport de marchandises, de même que tous les véhicules de San Pedro en partance pour la capitale économique, préfèrent passer par Divo malgré la longue distance.
La ville de Grand-Lahou est distant d'Abidjan de 94 kilomètres.
