Une délégation du CNDH s'est rendue le 31 décembre 2019 à la MACA visiter les 16 militants de GPS interpellés le 23 décembre, ainsi que Jacques Mangoua.
Le mardi 31 décembre 2019, une délégation du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) a effectué une visite de travail à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA), conformément à son mandat. La délégation du CNDH a échangé avec les militants du GPS (16) interpellés le 23 décembre 2019 et en a profité pour échanger avec le président du conseil régional du Gbêkè (Bouaké), Jacques Mangoua, comme le CNDH le fait depuis sa condamnation.
Cette visite avait pour objectif de s'enquérir des nouvelles de ces derniers et d'évaluer leurs conditions de détention.
Au cours des échanges, les détenus ont fait savoir au CNDH qu'ils ne subissent aucune torture au sein de la MACA. « Nous avons droit à la visite de nos familles et proches, de même que des avocats », a expliqué l'un d'entre eux à la délégation du CNDH.
Le CNDH a pu constater que celui vivant avec un handicap (Soro Kanigui) est logé au rez-de-chaussé et garde son moyen de locomotion habituel.
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Dans l'attente de son procès en appel, le président du Conseil régional du Gbêkê juge ses conditions de détention acceptables. « C'est à ma demande que j'ai été transféré à la MACA. Les conditions de détention de la prison civile de Bouaké ne me convenaient pas et avec mon âge avancé, cela aurait pu dégrader ma santé. J'ai ma famille et mes médecins à Abidjan et les choses se passent pour le mieux », a-t-il expliqué à la délégation du CNDH. Mais pour Jacques Mangoua, le pénitencier doit améliorer les conditions pour ses visites. « Je reçois mes visiteurs par vague de deux et cela est lassant pour moi. Je veux pouvoir les recevoir en grand nombre » plaide-t-il.