Un immeuble s'est effondré faisant un bruit assourdissant ce mercredi 13 juin 2018, aux environs de 12 heures au quartier Millionnaire de Yamoussoukro. Selon les premières impressions recueillies sur place, il s'agit d'un immeuble comprenant quatre niveaux (R+4) à usage d'un hôtel en construction.
Selon les premiers éléments de l'enquête, un défaut de construction est à l'origine du drame. Bouléhima Fofafa, directeur régional de la Construction a, de son côté, déploré le non respect des normes de construction. « Apparemment, l'immeuble elle n'a pas d'autorisation de construire », a-t-il confié à des journalistes.
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Lorsque l'immeuble s'est effondré, peu après midi, au sous-quartier Abla Pokou, du quartier Millionnaire. Une vingtaine d'ouvriers ont été pris au piège. « Il y avait environ dix personnes sur l'une des dalles, pendant l'effondrement de l'immeuble, elles ont été éjectées », nous a confié Silué Wap, encore sous le choc.
Selon une restauratrice apeurée « environ dix personnes sont ensevelies sous les gravats », dans un sous-sol creusé pour abriter un sous-sol, selon toute vraisemblance. Deux ouvriers ont été sortis des décombres vivants, par les sapeurs pompiers, aidés de policiers.
Le premier sauvé l'a été, trois heures après le début de l'opération. Un autre ouvrier a pu, par ses propres moyens, se sortir de l'amas de béton. Les secours se poursuivent encore, au moment où nous mettions sous presse, cette nuit.
« Vu l'état des gravas qui jonchent le sol. En outre le fer à béton utilisé n'est pas adapté pour ce type de construction »
Au total, dix-huit personnes ont été transférées au Centre hospitalier et régionale (CHR) de Yamoussoukro par les sapeurs-pompiers, dont quatre blessés légers qui ont pu regagner leurs domiciles. Les normes de construction de l'immeuble sont à l'origine de cet effondrement.
« Vu l'état des gravats qui jonchent le sol et le fer à béton utilisé, l'on peut tout de suite, déduire que les matériaux n'étaient pas adaptés pour ce type de construction », a fait remarquer un spécialiste en bâtiment. La police, la gendarmerie le préfet étaient sur les lieux du drame. Une enquête a été ouverte.
Notons que le cafouillage qui a entouré cette opération de sauvetage, où à un moment des civils ont pris les choses en mains, au détriment des forces régaliennes, a failli tourner à l'émeute, n'eût été l'intervention de certaines autorités, pour calmer parents, amis, collègues et badauds.
Karina Fofana