Sous le coup d’accusations multiples, à tort ou à raison, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara s’est séparé d’Alain-Richard Donwahi, son ministre attitré en charge des Eaux et forêts, remplacé le 20 avril par l’ancien ministre de l’Hydraulique, Laurent Tchagba.
Accusation de trafic de bois contre Alain Donwahi : À qui profite le crime ?
Depuis quelques jours, des publications dans la presse font état d’une enquête au ministère des Eaux et Forêts. Curieusement, sans attendre les résultats des investigations, des personnes tentent de faire croire que l’ex-ministre Alain Richard Donwahi est impliqué dans un trafic de bois.
Alain Richard Donwahi n’est plus à la tête du ministère des Eaux et Forêts. Le président Alassane Ouattara a décidé de ne pas le reconduire dans le cadre de la formation de son nouveau gouvernement. Si la non-reconduction de l’ancien ministre n’est en réalité pas une affaire d’État, il est donné de constater que le président du Conseil régional de la Nawa est au centre d’une véritable cabale.
En effet, à l’issue d’une enquête demandée par le chef de l’État, des individus en service au ministère des Eaux et Forêts tout comme des exploitants forestiers ont été auditionnés. Des investigations ont conduit à l’arrestation d’un exploitant forestier d’origine libanaise du nom de Ibrahim Lakiss. Ce dernier est accusé d’association de malfaiteurs, corruption, extorsion de fonds, déboisement sans autorisation du domaine forestier, blanchiment, enrichissement illicite et harcèlement moral. Un scandale d’État qui a coûté son poste au ministre des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi.
LIRE AUSSI: Ministère des Eaux et Forêts: passation de charges Alain Donwahi et Laurent Tchagba
Le mis en cause a toujours nié avoir des relations avec Alain Richard Donwahi. Il n’en déplaise à de mauvaises langues qui soutiennent que l’ancien ministre est à la tête d’un vaste trafic de bois. Sans attendre que l’enquête livre ses secrets.
Issu de l’une des grandes familles qui dirigent le pays depuis plus de soixante ans, Alain-Richard Donwahi avait déjà été épinglé pour sa gestion du ministère de la Défense, dont il a occupé les rênes de janvier 2016 à 2017.
Briser le Bad Boy de la Nawa
À l’époque, cet ancien cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) était sous pression pour rejoindre le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Hédoniste, amateur de moto, il se rend régulièrement en hélicoptère dans son fief de la Nawa, dont il est le président du Conseil régional.
De son côté, le ministre Donwahi refuse de laisser salir sa réputation.
“Ces allégations tentent de faire croire que j’aurais quelque lien avec des réseaux de contrebande de bois. Au mépris de toute éthique journalistique, une campagne de dénigrement est organisée, coordonnée, à mon encontre. Je m’inscris en faux contre ces écrits dont l’unique but est de salir ma réputation”, a-t-il dit dans un communiqué avant de dénoncer et condamner “cette grotesque campagne d’intoxication”.
Qui peut bien vouloir ternir l’image de l’ancien ministre ivoirien ? Tout porte à croire que des personnes ont intérêt à porter un coup à la réputation d’Alain Donwahi.
