Adama Bictogo était l'invité Afrique de RFI ce 23 septembre 2020. Le directeur exécutif du RHDP parle de l'opposition ivoirienne.
L'opposition excelle dans son incohérence. On peut pas en même temps avoir déposé ses dossiers à la Commission électorale, avoir donc accepté que ses soient transmis au Conseil Constitutionnel. Acceptant ainsi les principes que nous imposent le processus électoral.
On ne peut pas en même temps vouloir la chose et son contraire. Parce qu'à la vérité, l'opposition n'a pas préparé cette élection. L'opposition qui brille par son incapacité à faire une offre politique est en train donc d'organiser les Ivoiriens autour de sujets qui ont déjà divisé tels que les fantômes de l'ivoirité. Le président Bédié porte pour l'opposition un message de désobéissance qui n'a pas été suivi par les Ivoiriens parce qu'il est inaudible…
C'est une opposition aux aboies qui a du mal à mobiliser pour deux raisons. La Côte d'Ivoire aujourd'hui, par ses performances économiques a permis à une grande majorité des Ivoiriens de tirer profit de la croissance mais de pouvoir se projeter et donc les Ivoiriens dans leur majorité sont jaloux d'aujourd'hui des performances que nous avons et de la stabilité que connaît notre pays, ce qui est un frein pour l'opposition.
L'opposition n'a qu'un seul élément c'est toujours de parler de réconciliation, de quelle réconciliation parlent-ils ? Parce que les Ivoiriens dans leur grande majorité se sentent bien. Mais ce qu'ils utilisent à la vérité c'est d'organiser les oppositions intercommunautaires, pour pouvoir donner l'impression que les Ivoiriens ne s'entendent pas.
Donc aujourd'hui pour nous le RHDP, devant cette désobéissance nous avons demander à nos gens de rester mobilisés parce que ce que nous ne pouvons pas accepter c'est qu'on installe la chiennerie.
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Donc nous invitons l'opposition à plus de responsabilité. Si l'opposition est réellement sure d'elle-même, cohérente comme ils parlent aujourd'hui d'être unis, mais dès lors que le président Bédié a été retenu, que le premier ministre Affi N'Guessan a été retenu, ils peuvent porter le flambeau de l'opposition ? C'est parce qu'ils ont peur à la vérité.
La concertation a toujours existé, il y a eu le dialogue politique. Quand les partis d'opposition ont saisi la commission électorale à l'effet de proroger la période de révision de la liste électorale, nous avons tous adhérer, le RHDP a adhéré parce que nous tirons tous profit, donc c'est née d'une concertation.
On a l'impression que l'opposition veut aller à ce match en ayant l'arbitre avec eux, issu de leur camp, en nous de sortir le meilleur attaquant, c'est à dire notre candidat et que le processus soit conforme à leur organisation.
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A la limite, l'opposition est en train de nous demander sans compétir de leur donner le pouvoir. D'ailleurs ce n'est pas surprenant, le président Bédié s'il s'en souvient en 1995 a éliminé tout le monde pour se retrouver tout seul.
On ne peut pas en même temps vouloir engager une discussion quand certains membres de l'opposition de l'extérieur se permettent de dire que l'élection n'aura pas lieu et que si l'élection avait lieu le président Ouattara ne sera plus président.
Je trouve cela irresponsable, prétentieux et nous ne pouvons pas l'accepter. Ce n'est pas le mode à utiliser pour aller à une concertation. Le président Alassane Ouattara et le RHDP ont toujours prôné le rassemblement et la concertation. Ceci étant, la concertation doit se tenir dans un cadre légal avec des points précis.
