Affaire « élèves délogeurs » à Bimbresso : Michel Gbagbo interpelle Ouattara

Lettre ouverte de Michel Gbagbo au président Alassane Ouattara relative aux « élèves délogeurs » pour l'obtention de congés scolaires anticipés.


Excellence, MONSIEUR LE PRESIDENT de la République,
L'actualité scolaire, en ce mois de décembre, a été marquée par des perturbations des cours par certains élèves d'établissements d'enseignement secondaire de quelques villes de notre pays.
Ces perturbations avaient un seul but, celui d'obtenir du Ministre en charge de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation, des congés de Noel anticipés.

Suite à celles-ci, des troubles difficilement contrôlables par les forces de l'ordre ont fait de nombreux blessés et ont occasionné d'importants dégâts matériels.

Si les fauteurs desdits troubles ont été heureusement appréhendés, ce qui a permis aux enseignants d'aller au terme des programmes du premier trimestre grâce à l'implication des autorités, leur traitement, dit « spécial pour redressement », a été marqué par leur internement au Centre civique de Bimbresso.

LIRE AUSSI : Affaire boycott de la présidentielle 2020 : vers l'interdiction de sortie de territoire de Gbagbo, Bédié, Simone, Affi, Guikahué, Mabri… ?

Une telle situation appelle les préoccupations suivantes :
1- Qu'est-ce qui justifie le choix de Bimbresso ?
2- Quel statut juridique accorde-t-on à ces élèves pendant leur internement ?
3- Un tel internement d'élèves, dont certains sont mineurs, a-t-il reçu le consentement des parents ?
4- Ont-ils besoin de suivre une formation semblable à celle des militaires pour, dit-on, leur apprendre le respect des symboles de l'Etat ?
5- Avant d'avoir recours à ce ‘'traitement spécial'' – supposé être adapté à la gravité des actes commis – a-t-on épuisé toutes les sanctions disciplinaires règlementairement prévues pour sanctionner ces agissements d'élèves ?
6- Enfin, pourquoi est-il envisagé cette correction, dit-on, proportionnée, alors que de nombreux autres enfants, appelés « enfants en conflit avec la loi », et qui commettent des atrocités inimaginables, n'ont jamais subi un tel traitement et ne sont conduits que dans les centres de rééducation spécialisés ?

LIRE AUSSI : Dialogue politique ivoirien : « le RHDP se sert de cette tribune pour gagner du temps dans sa fuite »

Ces préoccupations, Excellence MONSIEUR LE PRESIDENT de la République, sont celles des populations qui attendent des éclairages, par le biais de cette question écrite, afin d'être situées sur le bienfondé de la présence desdits enfants dans ledit centre.

Vous en souhaitant bonne réception, veuillez agréer, Excellence MONSIEUR le PRESIDENT de la République, l'expression de ma très haute et déférente considération.

Written by Christian Binaté

Griezmann positif au Covid-19

Affaire 3000 Docteurs non recrutés : les enseignants chercheurs se tourne vers Mabri