Un ouvrier ivoirien du 4eme pont d'Abidjan a reçu un violent coup au bas ventre de la part d'un contremaître chinois. La réaction de Jean Bonin.
J'ai été particulièrement choqué par des images vidéos d'un ouvrier du 4eme pont d'Abidjan, couché à même le sol, qui se tordait de douleurs suite, aux affirmations de ses collègues, à un violent coup reçu au bas ventre de la part d'un contremaître chinois qui lui reprocherait de n'avoir pas porté un cache-nez.
Ces faits sont hélas récurrents et ne semblent ni préoccuper le gouvernement ivoirien, l'ambassade de Chine en Côte d'Ivoire et encore moins le ministre en charge des infrastructures ou le procureur de la république. C'est proprement scandaleux que ces coups et blessures volontaires restent sans suites judiciaires.
Il nous semble que l'esclavage a été aboli en Côte d'Ivoire et qu'aucun ivoirien ne se permettrait en chine un tel acte de barbarie à l'endroit d'un chinois.
Je me souviens déjà qu'en 1997, alors que j'étais Conseiller juridique et fiscal du BNETD, le ministre de la culture d'alors avait été confronté à ces mêmes cas de violences sur le chantier de la construction du Palais de la culture.
LIRE AUSSI: Loi sur le mariage en Côte d'Ivoire: la différence entre le divorce et la séparation de corps
Il ne se passait en effet pas une journée sans que les ouvriers ivoiriens ne dénoncent les traitements inhumains et dégradants dont ils étaient l'objet de la part des contremaîtres chinois qui jouissent apparemment d'une totale immunité et impunité en Côte d'Ivoire.
Manifestement, les gouvernements se suivent et les pratiques nauséeuses des entreprises chinoises de construction restent les mêmes. C'est regrettable ! Il est temps que la Côte d'Ivoire se fasse respecter et impose également le respect envers ses compatriotes.
