C'était un assassinat de Brice Siesson ! Le 22 février 2018, Brice Siesson a été tué dans des conditions jusque-là non élucidées. Deux militaires ont été arrêtées et inculpés pour l'assassinat, tous les deux proches du député Évariste Méambly, soupçonné par des proches de la victime. Lui a jusque-là clamé son innocence. , qui dure depuis bientôt 6 mois, des interpellations ont eu lieu. Qui sont ces personnes ? Où en est-on avec cette affaire ?
Le lieutenant Philippe Oulaï l'oncle Évariste Méambly, auteur présumé du tir et Parfait Kpao, deux marins tous les deux, membres de la garde rapprochée du député de Facobly ont été interpellés par la justice ivoirienne depuis le 7 mars 2018.
Si le député a toujours clamé son innocence depuis le tragique événement, près de six mois après, l'enquête semble au point mort. Quant à la famille de la victime, elle maintient la pression et sollicite une levée de l'impunité parlementaire de Méambly. Manifestement, l'affaire Brice Siesson n'a pas encore fini de livrer ses secrets.
« Même si l'on peut considérer pour le moment que le député n'est peut-être pas l'auteur direct du tir, il est au moins complice du meurtre de notre fils et reste le premier responsable de cette situation dramatique. Son immunité parlementaire doit être levée pour permettre une enquête objective et son inculpation s'il est coupable», clame Cécile Siesson, mère de la victime.
Assassinat de Brice Siesson et immunité parlementaire
La famille a joint l'acte à la parole. Après avoir déposé une plainte régulière contre Méambly et les responsables de la Polyclinique Faraha, pour assassinat et complicité d'assassinat, Cécile Siesson et Léon Yéhi, parents de Brice, ont déposé une requête sur la table de Guillaume Soro, le 18 avril 2018. Objet de la requête : demande de levée de l'immunité parlementaire de Méambly.
Si la justice semble freiner des quatre fers, pour faire avancer le dossier (le rapport d'autopsie est tenu hors de portée de la famille, pourtant destinataire, des témoins non interrogés, une reconstitution des faits non privilégiée, etc.), le président du parlement, semble lui aussi peu soucieux de la manifestation de la vérité.
Depuis lors, les proches de la victime s'interrogent. pourquoi cette omerta autour de l'affaire ? Pourquoi certaines informations leur sont cachées ? Que gagne la justice à ne pas user de transparence ? Pourquoi la police ne va pas au bout de ses enquêtes ? Le temps apportera sans doute des réponses.
Roxane Ouattara