Goodluck Jonathan, médiateur de la CEDEAO pour le Mali, a quitté Bamako le 20 mars 2022, sans obtenir de la junte une date pour les élections.
Le Mali et la CEDEAO. La junte s'est cependant déclarée « favorable à une transition d'une durée largement inférieure à quatre ans« , a indiqué à l'AFP une source malienne proche des négociations avec la CEDEAO, sans préciser de délai.
La dernière proposition faite par la junte à la CEDEAO, lors du dernier sommet de l'organisation consacré à la question début février à Accra, était une transition de quatre ans.
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L'organisation régionale avait lourdement sanctionné en janvier la junte du colonel Assimi Goïta, porté à la tête du Mali par un premier coup d'Etat en août 2020 et intronisé président « de la transition » à la suite d'un second putsch, en mai 2021.
Ces sanctions – fermeture des frontières avec les pays de la Cédéao, embargo sur les échanges commerciaux et transactions financières notamment – punissent le projet des militaires de continuer à gouverner pendant plusieurs années, et leur engagement non tenu d'organiser en février 2022 des élections qui auraient ramené des civils à la tête du pays.