Libération au plus tard le 1er janvier 2023 des 46 soldats ivoiriens au Mali : l’ultimatum CEDEAO tombé dans l’oreille de sourd ?

L'ultimatum lancé le 4 décembre 2022 par la CEDEAO pour la libération avant ou au plus tard le 1er janvier 2023 des 46 soldats ivoiriens est tombé dans l'oreille de sourd.

Les espoirs se sont envolés en fumée. À Abidjan, a voulu enrober son discours de chocolat. N'ayant aucune certitude, il a préféré soutenir que les 46 militaires ivoiriens, détenus au , regagneront « bientôt » la Côte d'Ivoire. Il botte en touche.

A Bamako, le colonel a ignoré le sujet dans son message à la nation. Il joue le temps et sur les nerfs. Et au moment où Ouattara dédiait 2023 à « l'année de la jeunesse », le chef de la transition militaire malienne instituait, lui, le 14 janvier comme la « journée de la souveraineté nationale ».

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C'est donc le statu quo ante. Les 46 soldats ivoiriens, arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako et accusés d'être des « mercenaires », continuent leur séjour carcéral au Mali. Les injonctions de leur « libération sans délai » ou ‘immédiate et sans condition » sont restées lettre morte.

Et la , que Goïta a accablée pour ses « mesures illégales, illégitimes et inhumaines », vient de jouer sa crédibilité et de la perdre. Son ultimatum, lancé le 4 décembre 2022, de la libération avant ou au plus tard le 1er janvier 2023 des 46 soldats ivoiriens, est tombé dans l'oreille de sourd.

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Le vendredi 30 décembre, réponse du berger à la bergère. A l'issue de deux jours de procès, la Cour d'appel de Bamako est entrée en voie de condamnation: 20 ans de réclusion criminelle pour les 46 militaires, notamment pour « tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'État »; la peine de mort, par contumace, pour les trois soldates ivoiriennes, libérées le 3 septembre, pour « raisons humanitaires ».

Ni en Côte d'Ivoire ni au Mali, et malgré la recontre de haut niveau entre les autorités des deux pays, les mesures d'apaisement (grâce présidentielle ou amnistie) n'ont été évoquées pour tourner la page de cette crise ivoiro-malienne.

C'est pourquoi, si Ouattara a signé deux décrets de libération de huit mille prisonniers, il n'a nullement envisagé l'élargissement de l'activiste Pulchérie Gbalet, arrêtée le 22 août 2022 et écrouée pour trahison à la cause nationale et espionnage au profit du Mali.

F. M. Bally

Written by Ferro Bally

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