Les avocats de François Compaoré ont annoncé que leur client a pris acte de la décision de son extradition vers le Burkina.
A l’issue de quatre ans de procédure, le Conseil d’Etat français a validé le décret d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso.
« Celui-ci en prend acte. Il est prêt à faire face, dans la dignité, dans l’honneur et avec responsabilité, à la justice burkinabè », ont écrit les avocats dans un communiqué.
François Compaoré « regrette toutefois que la décision du Conseil d’Etat ne s’inscrive pas dans la ligne des précédents jurisprudentiels qui excluent toute mesure d’extradition à caractère politique ou qui expose la personne concernée à des risques de torture, de traitements inhumains et dégradants et de violations du droit à un procès équitable », lit-on dans le communiqué.
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Les avocats ont affirmé que leur client « serait malheureusement et assurément exposé à de tels risques s’il était remis au Burkina Faso, pays actuellement en proie à une grave déstabilisation et qui ne présente aucune garantie suffisante, ni pour lui, ni pour ses avocats appelés à le défendre ».
Les avocats ont annoncé dans ce communiqué que M. Compaoré avait saisi la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) « afin qu’elle fasse échec à l’extradition envisagée et sanctionne les manquements de la France à le protéger ».
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Norbert Zongo, journaliste qui enquêtait sur le meurtre d’un chauffeur de François Compaoré, a été retrouvé mort calciné le 13 décembre 1998, avec trois autres personnes qui l’accompagnaient, selon les médias locaux.
Le 29 octobre 2017, François Compaoré a été arrêté à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, en France, en réponse à un mandat d’arrêt international lancé par la justice burkinabè via Interpol, dans le cadre du dossier de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.
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La Cour de cassation française a validé en juin l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso, mais ses avocats avaient fait appel de cette décision.