Selon le HCR, les dernières attaques qui ont tué au moins 147 civils au Burkina Faso, ont fait 3.300 déplacés internes.
« Craignant pour leur vie, plus de 3.300 personnes ont fui vers les villages voisins de Sebba et Sampelga, dont plus de 2.000 enfants et plus de 500 femmes », a déclaré le HCR dans un communiqué précisant que ces personnes sont arrivées avec peu ou pas d'effets personnels.
La majorité d'entre elles ont été généreusement accueillies par des familles locales qui partagent leurs ressources limitées.
Le 5 juin, des hommes armés ont attaqué le village de Solhan au nord-est du Burkina Faso, dans la région du Sahel, près de la frontière avec le Niger. Les assaillants ont pris d'assaut le village au milieu de la nuit et ont tué 138 hommes, femmes et enfants. Quinze autres personnes ont été tuées dans d'autres attaques dans la même région le même jour, selon le gouverneur de la région, le colonel-major Salfo Kaboré.
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Cette situation a provoqué une vague de déplacement de populations. Les nouveaux arrivants ont d'urgence besoin d'eau et d'équipements d'assainissement, d'abris, d'articles de première nécessité et de soins médicaux, a souligné le HCR qui a fait remarquer que les autorités ont fourni près de 400 tonnes de nourriture et des milliers d'articles de secours, tandis que les partenaires du HCR fournissent des soins médicaux et un soutien psychosocial.
Cette attaque d'une violence extrême survient quelques semaines seulement après que des hommes armés ont tiré sur des véhicules du HCR et de ses partenaires sur la route entre la ville de Dori et le camp de Goudoubo, où résident environ 12.200 réfugiés et demandeurs d'asile maliens.
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Depuis 2019, les violences dans le pays ont déjà contraint plus de 1,2 million de Burkinabè à fuir leurs foyers. Depuis début 2021, environ 150.000 personnes sont devenues des déplacés internes, dont 84% sont des femmes, qui sont exposées à un risque élevé de violence sexiste, ou des enfants, au risque de violences physiques et d'abus, indique le communiqué.
Malgré ses déplacés internes, le Burkina Faso continue d'accueillir généreusement plus de 22.000 réfugiés et demandeurs d'asile, principalement originaires du Mali, rappellent des observateurs locaux.
