Evariste Ndayishimiye sera le nouveau président du Burundi suite au décès de Pierre Nkurunziza, selon la cour constitutionnelle.
Le Vendredi 12 juin 2020, la Cour constitutionnelle burundaise a annoncé qu'en raison du décès du président Pierre Nkurunziza, la prestation de serment du président élu Evariste Ndayishimiye aura lieu « dès que possible ».
M. Ndayishimiye, qui a remporté le scrutin présidentiel du 20 mai, devait succéder à M. Nkurunziza en août, à la fin de son mandat. Cependant, la mort soudaine de M. Nkurunziza suite à une crise cardiaque lundi, a créé la possibilité que le président de l'Assemblée nationale burundaise, Pascal Nyabenda, devienne le dirigeant par intérim avant la prestation de serment de M. Ndayishimiye, conformément à la Constitution.
Une réunion extraordinaire du conseil des ministres, jeudi, a décidé de demander à la Cour constitutionnelle de se prononcer sur la vacance du poste, conformément à la Constitution.
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« La Cour constitutionnelle a constaté la vacance. La saisine est régulière et appropriée », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle Charles Ndagijimana, à Bujumbura, capitale commerciale du Burundi.
La raison d'être d'un président par intérim disparaît du fait de l'existence légitime d'un président élu, a-t-il dit.
M. Ndayishimiye aura un mandat de sept ans qui pourra être renouvelé une fois.
Né en 1968 dans la province de Gitega, au centre du Burundi, M. Ndayishimiye a occupé plusieurs postes de haut niveau au sein du gouvernement, notamment celui de ministre de l'Intérieur et de la sécurité publique. Il a également été successivement chef de cabinet militaire à la présidence, puis chef du cabinet civil du président Pierre Nkurunziza, avant d'être élu secrétaire général du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), au pouvoir, en 2016.