Le bénéfice net de la CIE au premier trimestre 2024, en hausse de 134% par rapport à la même période en 2023, a suscité des réactions mitigées.
Si certains fustigent une augmentation excessive des tarifs de l'électricité, Jean Bonin Kouadio, ancien Directeur Général Adjoint de l'Autorité de régulation du secteur de l'électricité (Anaré), appelle à une analyse plus approfondie de la situation.
Selon M. Kouadio, il est important de relativiser cette hausse de 134% en la mettant en perspective avec le chiffre d'affaires de la CIE. En effet, sur un chiffre d'affaires de 54 milliards de FCFA au premier trimestre 2024, la CIE a réalisé un bénéfice net de 2,6 milliards de FCFA, soit une marge relativement faible comparée à d'autres acteurs du secteur.
A titre d'exemple, CIPREL, un autre opérateur du secteur, a enregistré un résultat net de 21,58 milliards de FCFA en 2022, malgré une baisse de 21%. De même, Orange Côte d'Ivoire, dans le secteur des télécommunications, a réalisé un résultat net annuel de 154,9 milliards de FCFA à fin décembre 2023.
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M. Kouadio pointe également du doigt le système de contrats « take or pay » en vigueur dans le secteur de l'électricité. En vertu de ces contrats, l'Etat s'engage à acheter une quantité minimum d'électricité aux producteurs, même s'il n'en a pas besoin. Ce système, qui garantit un revenu stable aux producteurs, contribue également à la hausse des prix de l'électricité pour les consommateurs.
L'ancien DGA de l'Anaré invite par conséquent les citoyens à mener une réflexion plus approfondie sur les causes structurelles du déficit du secteur de l'électricité, plutôt que de se focaliser uniquement sur la CIE. Il appelle également à un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes afin de trouver des solutions durables à cette problématique.
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