Tehfour Koné, candidat aux élections municipales 2018 dans la commune d'Abobo dit sa part de vérité sur le choix d'Hamed Bakayoko par le RDR. Il juge le mandat d'Adama Tounkara et dénonce les manigances au RDR. Tehfour Koné et Hamed Bakayoko, le duel. Première partie de l'interview du candidat aux élections municipales Côte d'Ivoire 2018, à la mairie d'Abobo.
Qu'est-ce qui explique votre détermination pour la course à la mairie de la commune d'Abobo ?
Ma détermination s'explique par le fait que je sois avant tout un fils d'Abobo. J'ai vu son évolution je l'ai vu se dégrader. Alors Je suis rentré en politique pour contribuer à sauver ma commune. J'ai siégé à l'Assemblée nationale pour participer au vote des lois pour que les populations d'Abobo puissent avoir un mieux-être social.
A lire aussi : Tehfour Koné (candidat) : « Avec 3 ministres à Abobo, les enfants n'arrivent pas à avoir du boulot »
Hamed Bakayoko votre adversaire aux municipales à appris dans un de ces discours avoir lancé un appel à tous les fils d'Abobo, militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) pour leur faire part du choix de la direction sur sa personne, avez-vous été de la partie ? Si oui qu'avez-vous répondu?
Pour ma part, Hamed Bakayoko n'est pas militant du RDR d'Abobo, le militantisme est d'abord local. Il est militant du RDR de Séguéla et cadre de Séguéla. C'est à la faveur des élections locales de 2018 que subitement mon parti le RDR décide de le nommer comme vice-président du RDR chargé d'Adjamé, d'Abobo et d'Anyama. Il s'est arrogé donc le droit de dire qu'il est président des cadres d'Abobo.
Nous devons comprendre qu'il est omnipotent, et omniprésent à Séguéla et à Abobo. Franchement, je comprends difficilement qu'il soit député à Séquéla et candidat à la mairie d'Abobo. C'est inconcevable et très aberrant. C'est une insulte pour les populations d'Abobo qui ont trop souffert des crises ivoiriennes.
De plus, je n'ai pas été invité à un quelconque appel, j'ai été félicité pour mon bilan parlementaire positif. Il a été dit d'ailleurs que pour être nommé à un poste il fallait que je renonce à la course à la mairie. Ils pensent tous que je suis frustré parce qu'ils m'ont arraché le siège de l'Assemblée Nationale pour le donner à Jeanne Peuhmond.
Certains sondages sur les réseaux sociaux vous donnent vainqueur des municipales d'Abobo face à Hamed Bakayoko, quelle lecture?
Les sondages montrent les couleurs. J'entends certaines personnes dire qu'on ne vote pas sur le net. Les sondages sont scientifiques et ils m'ont permis à moi, de redoubler d'efforts pour la population que je souhaite diriger. Je constate également que le ministre d'État a commencé à copier sur moi. Il mène des actions de proximité, mais ce n'est que la copie de l'original. Abobo est mon terrain et je mène des actions depuis une décennie. Je ne suis pas là depuis 3 semaines. Je ne viens pas faire du cinéma.
Un de vos slogans, c'est Abobo pour un fils d'Abobo, pourtant selon Hamed Bakayoko, le développement de la commune ne vient pas forcément d'un de ses habitants. Qu'en pensez-vous ?
Je voudrais lui rétorquer qu'en cette année 2018, la commune d'Abobo a besoin d'un de ses fils qui connaît ses réalités. Une personne qui a déjà posé des actions pour le bien-être de la population d'Abobo. Cependant, comme c'est une élection et que tout le monde peut être candidat, on le lui concède mais sa défaite est claire.
L'actualité politique en Côte d'Ivoire est la naissance du parti unifié le RHDP, présidé d'ailleurs par Alassane Ouattara, que pensez-vous de cette alliance?
L'alliance est née sur la base de compromis cependant, elle a été mal ficelée. Les négociations n'ont pas abouti et les deux grands qui finissent par se tourner le dos. Il faut aujourd'hui la mise en œuvre de la démocratie vraie dans ce pays. Quand on veut tuer la démocratie en s'arrogeant le droit de tout décider, c'est ce qui peut arriver. Je demande au Président Alassane Ouattara de renouer le dialogue avec le président Bédié pour l'amour de la Côte d'Ivoire.
Roxane Ouattara
Abobo : Immersion dans l'antre de la milice anti-microbes quand la police fuit
