Tehfour Koné (candidat) : « Avec 3 ministres à Abobo, les enfants n’arrivent pas à avoir du boulot »

Tehfour Koné

Candidat aux élections municipales 2018 à , Tehfour Koné, a déclaré à son auditoire, que sa candidature a fait fuir , et . Ci-dessous son discours.

« Je voudrais vous dire infiniment merci pour l'opportunité que vous me donnez de m'adresser à l'ensemble de la commune d'Abobo. Je le dis haut et fort qu'avec amour on peut vivre de partage et de solidarité. Oui quand on n'a l'amour pour Dieu, on n'a forcément l'amour pour l'homme, quand on a l'amour pour Dieu, on ne peut pas vivre heureux tout seul. Ce n'est pas normal que dans une commune où il y a plus d'âmes, plus de vie que toutes les communes de Côte d'Ivoire que la souffrance soit grandissante, ce n'est pas normal.

Oui, ce n'est pas normal parce que c'est là où il y a beaucoup d'hommes, c'est là où il y a beaucoup d'électeurs. Cependant je comprends difficilement que chaque fois, c'est lorsqu'il s'agit d'élections que nous les hommes politiques que nous prenons les calculatrices pour dire que c'est à Abobo qu'il y a plus d'électeurs et pendant les élections, nous venons distribuer de l'argent pour acheter les consciences, pour acheter la dignité, pour acheter l'âme des populations. Pourtant, cet argent aurait pu servir à faire reculer la souffrance, à faire reculer la maladie et à faire reculer la misère.

« On ne veut plus de riches, ce sont des arnaqueurs. Pourquoi attendre une élection pour venir acheter la conscience et la dignité des abobolais »

Mais que non, les gens les plus démunis, sont les gens qu'on manipule plus facilement. Je suis rentré au parlement, avec une autre idée de la politique avec une autre pratique delà politique façon de faire la politique. Je suis rentré au parlement avec à l'idée que la meilleure politique, c'est la politique de proximité, c'est la politique à visage humain la meilleure politique, c'est la politique où l'on place le citoyen, l'être humain au cœur de ses actions. Avec les moyens que j'ai, limité par le salaire j'ai voulu développer la politique ce qu'on appelle la politique à visage humain. Il faut construire les châteaux, il faut construire tout ce que vous voulez, quand l'être humain n'est pas en bonne santé, il ne saura pas apprécier ce que tu fais. J'ai préféré pratiquer cette politique qui s'adresse à l'éducation et à la formation.

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Quand un citoyen naît et qu'il n'est pas allé à l'école, et qu'il n'est pas encadré ni former, qu'il n'est pas éduqué, il ne pourra même pas apprécier tout ce qu'on pourrait développer pour lui. C'est à travers l'éducation dans la santé, c'est à travers la formation dans la santé. Aucune prière ne devrait être mise au-devant de la prière pour la santé. Celui qui est pauvre, quand il est malade il ne pense qu'à la santé, celui qui est riche quand il est malade il ne pense qu'à la santé. La santé devient le dénominateur commun de la vie de l'être humain. La solidarité est en train d'être enseigné par les femmes la charité est en train d'être enseigné par les femmes, les femmes sont en train on d'élever leurs voix pour dire à la nation ivoirienne que si vous, vous voulez pratiquer une politique saine, occupez-vous d'abord des femmes, car lorsque vous vous occupez des femmes, vous vous occupez des enfants la majorité des personnes qui sont venue se me solliciter pour la santé des hommes ce sont les femmes.

Nous avons opéré 616 personnes gratuitement de la hernie mais à l'intérieur de ces 616 personnes, il y avait une vingtaine de femmes les hommes qui y étaient inscrits, ont été inscrits par leurs femmes. (…) chères femmes, vous êtes la première bénédiction de notre cité. Chères mamans, vous avez été les premières à apprécier le bilan de mon mandat, c'est vous les femmes qui sans calcul, qui savent apprécier cela, parce que ma mère c'est vous (…) ces femmes m'ont remis une enveloppe de 500 000 FCFA pour ma caution, cet argent vaut à lui seul 50 milliards de FCFA.

Avec cet argent pointe d'échec aux élections municipales de 2018. Avec cet argent de mamans pauvres d'Abobo, ma détermination est sans failles, mon courage va en grandissant. Pour vous je me battrai, pour vous j'aurai les mots. À la mairie d'Abobo, il y a un budget, et j'aime bien le dire, parce que j'ai voté la loi des finances à l'Assemblée Nationale qui dote la république d'un budget qui doit être proche de la population par la loi de la décentralisation la loi de 2003-208 portant répartition et transfert de l'État aux collectivités locales. Cette loi dit que le maire est un agent de développement, le maire n'a pas sa place dans les bureaux.

Le maire ne doit pas attendre qu'on lui dise que ça ne va pas dans le quartier. Le maire doit être quelqu'un qui connaît tous les quartiers de sa commune. Le maire doit être quelqu'un qui connaît la majorité des mamans d'à bobo. Qui dit mieux ? De jours comme de nuits, je suis dans les domiciles dans les quartiers. (…). Ma candidature a fait partir Adama Toungara d'Abobo, ma candidature a évincé Jeanne Peuhmond d'Abobo parce que c'est la même équipe, ma candidature a fait reculer madame Kandia Camara. Comment à Abobo, où les femmes ont donné leur âme et leurs vies pour qu'on soit élevé pour qu'on regarde derrière, et qu'on tende la main aux plus démunis, une fois au-dessus, on a tourné le dos à la population.

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Allez leurs demander d'organiser une telle cérémonie et les femmes vont cautiser pour leurs donner, ça ne peut pas se faire. Eux, pour avoir ça, ils sont obligés de donner les sommes de 500 0 00 FCFA, les 1 000 0 00 FCFA dans les quartiers pour que les gens transportent les gens pour venir. À Abobo, les gens ne sont plus bêtes. La pauvre femme qui m'a mise au monde si hier on l'a blagué en lui donnant la somme de 1000 ou de 5000 pour aller voter, son enfant aujourd'hui a grandi, il connaît papier, il a des diplômes. À abobo, les enfants qui ont des diplômes ils sont nombreux. Avec trois ministres à Abobo, les enfants n'arrivent pas à avoir du boulot. Des mamans sont venues me voir, alors qu'elles se sont battues pour m'expliquer qu'elles ont donné de l'argent pour que leurs enfants aient du travail. Non seulement, leurs enfants n'ont pas eu du travail mais, elles n'ont pas récupéré leur argent.

« Mais pourquoi à Abobo, vous voulez qu'un bœuf vienne nous diriger. Pourquoi vous voulez que parmi nous les pauvres, vous voulez que ce soit un riche qui vienne nous diriger »

Il faut qu'on combatte cette politique, elle doit être chassée d'Abobo. Je le dis le plus souvent qu'on va se gérer entre nous les pauvres en 2018. On ne veut plus de riches, ce sont des arnaqueurs. Pourquoi attendre une élection pour venir acheter la conscience et la dignité des abobolais, c'est avilissant, c'est répugnant on doit chasser cette politique d'Abobo. On ne peut pas l'accepter. On m'a dit un jour que je suis un jeune homme fort, j'ai pu construire un bon leadership à Abobo, et que le président va me nommer. Comme si j'étais à la recherche d'une nomination. Je suis à la recherche d'élection parce que l'élection, c'est la voie de Dieu. Ce sont les hommes qui sont à la recherche de nomination moi je ne veux pas du vouloir d'une seule personne je veux le vouloir d'un peuple parce que c'est le vouloir de Dieu.

Nous voulons leur enseigner la gouvernance locale car la gouvernance doit avoir Dieu en elle. Quand on n'a la crainte de Dieu, on ne peut pas vouloir devenir riche et heureux tout seul, on ne peut pas prendre l'argent des deniers publics et envoyer ses enfants faire leurs études en Europe alors que les bourses étrangères sont données pour les enfants de pauvres, ce sont les enfants de riches qui les utilisent, on ne peut pas accepter cela (…) avez-vous déjà vu un cheval diriger des moutons ? Mais pourquoi à Abobo, vous voulez qu'un bœuf vienne nous diriger. Pourquoi vous voulez que parmi nous les pauvres, vous voulez que ce soit un riche qui vienne nous diriger ».

Propos retranscrits par Roxane Ouattara

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Written by Roxane Ouattara

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