Un conflit entre des dozos et des conducteurs de taxis-motos secoue depuis le 17 juin 2020, la sous-préfecture d'Arikokaha à Niakara.
Les taxis-motos reprochent notamment aux dozo de leur imposer le paiement d'une “taxe” de 1000 FCFA et d'autres frais à des barrages illégaux.
Selon le président des conducteurs de taxi-moto de Niakara, Bema Bakayoko, le paiement exigé aux barrages des dozos sur les pistes d'accès aux sites d'orpaillage “a connu une augmentation exponentielle ces derniers temps, passant de 300 francs ou 500 FCFA par moto entre 2016 et 2019, et à 1000 FCFA à ce jour”.
“En plus ce n'est plus chaque moto qui paie mais chaque personne”, poursuit-il.
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Le 17 juin, un conducteur de taxis-motos de Niakara, Namongo Soro, en partance pour Niangbo avec un chargement de sacs de riz et de bidons de carburant, a, selon M. Bakayoko, été passé à tabac par des dozos à la barrière de Nangoniékaha, “pour avoir refusé de payer une somme imposée par les tenants des lieux”.
Ce tarif était “très excessif et donc inadmissible surtout sur l'axe Niakara-Niangbo qui compte quatre barrières de Dozos”, selon les acteurs de ce secteur informel du transport de Niakara.
La victime a été admis en soins intensifs à l'hôpital général de Niakara.
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“À chaque barrière, ils prennent d'abord 1000 FCFA par passager, et puis 250 FCFA par sac de riz, par bidon d'essence ou par carton de biens divers. C'est trop!”, s'emporté un conducteur de taxi-moto, Seydou Diallo Oumarou.
En représailles, les conducteurs s'en sont pris dimanche au chef des dozos de Loho, Issa Coulibaly, qui s'était rendu à Niakara pour des courses, le soupçonnant d'être à l'origine des augmentations tarifaires.
Approché, les dozos, en charge de la sécurité sur les sites d'orpaillage et sur les pistes d'accès aux “Dagahs” (sites d'orpaillage), expliquent leurs activité de surveillance par le fait qu'ils sont “en rupture d'activités champêtres du fait de l'orpaillage”.
“Nous passons tout notre temps à assurer leur sécurité. D'ailleurs ces conducteurs de taxi-moto ne sont pas concernés, ce sont les orpailleurs clandestins qui paient, donc qu'ils fassent leur travail, c'est-à-dire, transporter les choses et les gens, c'est tout”, a soutenu l'un des dozo, Waotchinglin Koné.
Pour les chasseurs traditionnels, “tu payes, tu passes ; ou rien”, a conclu M. Koné.