10 023, c'est le nombre de décès que compte ce samedi 28 mars 2020, l'Italie après trois semaines de confinement contre le Coronavirus (Covid-19).
Ces chiffres ne prennent pas en compte les décès dans l'immense majorité des maisons de retraite mais uniquement ceux enregistrés dans les hôpitaux, comme en France. Mais ils peuvent intriguer alors que le confinement a été décrété dans tout le pays le 9 mars, soit deux semaines et demie plus tôt.
Evolution moins forte du nombre de cas
Certaines provinces au nord du pays avaient même pris de telles mesures dès le 23 février. Or, les experts tablent généralement sur des effets visibles au bout de deux semaines.
Derrière ce bilan en apparence macabre, la situation italienne laisse pourtant augurer quelques signes d'espérer. Premièrement, le nombre de nouveaux cas confirmés après dépistage augmente moins vite. Il y en a eu 5 974 en 24 heures samedi, soit un peu moins que jeudi (6 203) et que lors du pic du 21 mars (6 557 nouveaux malades). Surtout, en une journée, cela correspond à une hausse de 6,9%, la plus faible évolution journalière jamais enregistrée depuis le début de la crise.
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Ce « tassement » de la courbe peut laisser entrevoir un prochain désengorgement des hôpitaux, même si 3 856 patients sont toujours hospitalisés en soins intensifs ce samedi, contre 3 732 la veille.
« Le principal critère à regarder, c'est le nombre de patients qui viennent à l'hôpital pour se faire dépister et qui sont diagnostiqués positifs », insiste auprès du Parisien Jean-Stéphane Dhersin, mathématicien au CNRS et spécialiste de la modélisation des épidémies. Et l'expert de confirmer que ce chiffre n'est impacté qu'après plus de deux semaines de confinement minimum.