Grève. En conférence de presse le 23 mars 2022, la COSEFCI a invité les enseignants ivoiriens à se mobiliser et à se tenir prêts pour l'exécution des mots d'ordre à venir.
Déclaration du COSEFCI
Chers amis journalistes, c'est un plaisir renouvelé pour la COSEFCI, de vous recevoir ce Mercredi 23 mars 2022 pour cette conférence de presse. Merci de nous accompagner dans notre combat pour le bien être des enseignants de Côte d'Ivoire. Il faut rappeler à toutes fins utiles que la COSEFCI a déposé un préavis de grève qui devait rentrer en vigueur le 11 mai 2021 autour de cinq points de revendication qui sont :
Le reversement des salaires suspendus de Mai 2019, Janvier et Février 2020 ;
La revalorisation des indemnités de logement des enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire public de Côte d'Ivoire ;
Le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires, la mise en place d'intendances intégrées aux examens et la rémunération de la surveillance des examens à grand tirage ;
Le paiement de 500.000 F CFA à chaque ex-enseignant contractuel au titre de leurs émoluments non payés de Janvier à Mai 2014 puis l'intégration à la fonction publique du résiduel des radiés en 2014 pour fait de grève ;
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La suppression de l'emploi des Instituteurs Adjoints (IA).
Cependant, l'arrivée de Madame la nouvelle Ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation, Mariatou Koné a dû peser quant à la suspension du mot d'ordre de grève. Pour preuve, le lundi 10 mai 2021, à la veille de l'exécution du mot d'ordre de grève, Madame le Ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation, Mariatou Koné, a convié l'ensemble des syndicats du secteur Education-Formation à une rencontre au CNMS à Cocody Saint Jean pour une prise de contact.
A cette rencontre, elle a demandé à la COSEFCI de sursoir à son mot d'ordre de grève afin de lui laisser le temps de trouver des solutions à nos légitimes revendications et dans le même lapse de temps, plus précisément le 16 Septembre 2021 à une autre réunion avec les syndicats au CNMS, elle a réitéré sa volonté de chercher à régler nos problèmes et de créer un dialogue direct et permanent avec les syndicats.
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Vu les bonnes dispositions de Madame le Ministre à prêter une oreille attentive à nos revendications et à prôner le dialogue avec les partenaires que nous sommes, la COSEFCI a suspendu son mot d'ordre de grève le 11 mai 2021 comme indiqué plus haut, et s'est engagée résolument dans toutes les étapes du processus des Etats Généraux de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation, contribuant fortement à l'apaisement du climat social à l'école.
Depuis cette date jusqu'à ce jour, nos légitimes revendications sont restées lettres mortes.
Chers amis journalistes, dix mois après :
Notre constat
Un mutisme total de la part de nos autorités.
Nos revendications restent entières.
Et c'est à juste titre que nous avons adressé deux demandes d'audiences, l'une à notre Ministre de tutelle et l'autre au Ministre de la Fonction Publique, qui sont restées lettres mortes.
En outre, c'est dans cette atmosphère d'indifférences de la part de nos autorités que nous apprenons qu'il y a des rencontres organisées par le Ministère de la Fonction Publique en vue de la signature d'une autre trêve sociale.
Nous voudrions signifier à toutes fins utiles que la COSEFCI ne saurait sacrifier ses revendications sous l'autel d'une prétendue trêve sociale.
NOS ATTENTES
Nous insistons auprès de notre Ministère de Tutelle pour qu'elle engage de franches discussions avec la COSEFCI aux fins de trouver des solutions idoines à nos préoccupations.
Dans le cas contraire la COSEFCI se réserve le droit d'user de tous les moyens légaux pour se faire entendre.
Nos appels
Nous appelons les parents d'élèves à prendre leurs responsabilités dès maintenant pour éviter de jouer les médecins après la mort.
Au gouvernement de Côte d'Ivoire, plutôt que de chercher à signer des pseudos trêves sociales, il gagnerait à chercher à résoudre les problèmes des enseignants de Côte d'Ivoire.
La COSEFCI invite les enseignants à se mobiliser et à se tenir prêts pour l'exécution des mots d'ordre à venir.
POUR LE DIRECTOIRE DE LA COSEFCI, Le porte-parole, Opina Traoré Désiré
