Par la voix d'Assoa Adou, ce lundi 7 janvier 2019, Laurent Gbagbo dit oui mais à Henri Konan Bédié, à travers deux consignes fermes à ses partisans, alors que le verdict sur la demande de révision de sa liberté provisoire, est attendu dans les prochains jours.
« C'est pour prévenir toute forme d'instabilité auquel le pays est exposé et pour mettre fin à la souffrance du peuple de Côte d'Ivoire qui a soif de la réconciliation vraie et sincère que le président Laurent Gbagbo, président du Front Populaire Ivoirien, a instruit l'ensemble de la direction du Parti », en donnant deux consignes fermes, a déclaré Assoa Adou, secrétaire général du FPI et intérimaire de fait, du défunt Aboudramane Sangaré.
D'un : « Entreprendre, sans délai, toutes les initiatives nécessaires en vue de la promotion et de la mise en œuvre effective de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Pour ce faire, le président Laurent Gbagbo met le parti en mission auprès de tous les acteurs de la vie politique et de la société civile, sans exception, en vue d'une grande mobilisation pour construire ensembles les bases de la vraie réconciliation entre les filles et les fils de la Côte d'Ivoire ».
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Cette consigne a le mérite de répondre favorablement à l'appel d'Henri Konan Bédié, vers qui, les missionnaires de cette branche du FPI seront désormais à l'aise d'aller. Cependant, il n'est pas sûr que le FPI-Sangaré intègre la plateforme « non idéologique » voulue par le président du PDCI et soutenu par Pascal Affi N'Guessan, président légal du FPI.
En effet, la deuxième consigne en est l'illustration : « Aller vers les partis politiques de gauche pour se renforcer et s'approprier d'avantage la problématique de la Réconciliation Nationale, gage de la stabilité et d'une paix durable en Côte d'Ivoire ».
Cette posture de Laurent Gbagbo confirme l'analyse prospective qu'avait faite l'analyse politique André Silver Konan, qui avait déclaré sur BBC que « la Côte d'Ivoire se dirige vers une tripolarisation de la vie politique ».
Elvire Ahonon