Affi a lancé le 29 janvier 2022 un appel aux forces politiques de Côte d'Ivoire et au président Ouattara, face à la menace des coups d'Etat en Afrique de l'Ouest.
Chez nous en Côte d'Ivoire, ces événements doivent faire prendre conscience à chacun d'entre nous de l'importance stratégique de la dissuasion militaire, et de l'urgence de la cohésion nationale.
Une armée puissante et une diplomatie performante sont les fondements de la sécurité et de la souveraineté des Nations, de la paix intérieure et extérieure et du rayonnement international d'un pays. C'est le défi que nous posent les menaces actuelles d'ordre intérieur et extérieur, c'est l'ambition que nourrissent nos compatriotes et que nous devons satisfaire : faire de la Côte d'Ivoire une puissance régionale en matière de défense et de sécurité afin d'assumer dans la Sous-région ouest-africaine le leadership géostratégique que l'histoire, la géographie et l'économie nous imposent.
Je propose que le budget de la défense de l'exercice 2022 soit porté de 378 milliards de FCFA à 550 milliards de FCFA afin de permettre à notre armée de se déployer au plus près des frontières notamment au Nord du pays et de renforcer ses capacités d'anticipation, de prévention et de réaction rapide et massive.
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Evidemment nous le savons tous, l'action militaire est nécessaire mais elle ne suffit pas pour assurer la paix, la sécurité et la stabilité d'un Etat.
Je l'ai dit ; je ne cesse de le redire ; je le dirai encore et toujours, autant que nécessaire : face au risque terroriste, face à la pauvreté que nos taux de croissance n'ont pas jugulée, face aux séquelles des turbulences politiques et sociales des 30 dernières années, nous avons l'ardente obligation du dialogue pour fonder un nouveau contrat social et consolider l'unité nationale.
Je lance un appel aux forces politiques et sociales de notre pays, au président de la République, Alassane Ouattara, qui exerce le pouvoir et dispose à ce titre de la faculté d'impulsion, à son parti le RHDP, aux partis de l'opposition. Je les appelle à prendre la mesure des risques qui pèsent sur notre pays. Refusons la politique de l'autruche ! Ne jouons pas aux apprentis sorciers.
Aucun de nous ne peut en effet nier que face à la déstabilisation de la Sous-région, face à l'avancée des groupes terroristes vers les pays côtiers, l'incursion djihadiste au Nord du pays, face aussi à la multiplication des coups de force, la pression s'accentue sur la Côte d'Ivoire.
Et c'est jouer aux apprentis sorciers, être pousse aux crimes et faire preuve d'irresponsabilités, que de miser sur une déstabilisation de notre pays, par envie de revanche, par ressentiment au regard d'épreuves passées ou simplement par goût de la poudre et du sang.
Pour ce qui nous concerne, nous réaffirmons solennellement notre soutien à notre pays, à notre patrie. Nous sommes résolument attachés à sa stabilité. Nous savons que le ressentiment ne conduit jamais à des attitudes respectables. Pas davantage lorsqu'il s'exerce à l'intérieur de notre pays qu'à l'encontre de la CEDEAO. On ne peut condamner la CEDEAO d'assumer ses responsabilités aux motifs qu'en d'autres circonstances elle ne l'a pas fait, ou l'a mal fait.