Crise au BURIDA : Un Fadal Dey tout feu tout flamme contre 3

Les palabres entre artistes et dirigeants au Bureau Ivoirien des droit d'auteur () ne semblent pas trouver de dénouement. Pis, elles s'accentuent de plus en plus. Invité à l'émission ‘'La Débat de la pour en savoir davantage, était face à Irène Vieira, le directeur général, Nahounou Paulin, artiste-chanteur et Fausséni Dembélé, représentant du ministère de la Culture et de la francophonie qui, eux semblaient parler d'une même voix.

Selon Fadal Dey, le BURIDA rackette les maquis, les hôtels, les bars, les night-clubs etc. au nom des artistes sans rendre des comptes à ces derniers. « S'il y a ne serait-ce que 100 000 espaces identifiés, en Côte d'Ivoire qui ne paye que 10 000 FCFA. Nous avons fait le calcul à notre niveau cela fait facilement 12 000 000 000 FCFA dans l'année. Alors, nous voulons savoir où nous en sommes aujourd'hui avec cette histoire. Nous ne comprenons pas qu'aujourd'hui, il y est des artistes qui perçoivent 850 FCFA ou 10 000 FCFA comme droit. Nous voulons comprendre, la base sur laquelle le BURIDA se base pour repartir nos droits. La durée de vie d'une œuvre selon nos textes est de 70 ans. Pendant toutes ces années, on ne peut pas continuer de racketter en notre nom et nous faire croire que lorsque tu ne travailles pas, tu n'as pas des droits. Nous sommes au moins 8000 artistes au BURIDA, combien sont-ils qui perçoivent au moins 500 000 FCFA ? Je n'en connais même pas 200 », a-t-il expliqué.

« Nous voulons comprendre, la base sur laquelle le BURIDA se base pour repartir nos droits. »

S'agissant de la répartition des droits qui proviendraient de la SACEM, le reggaeman ivoirien s'est voulu clair : « Je ne suis pas affilié à la SACEM, je ne joue pas en . La SACEM peut m'envoyer 1 FCFA, cela ne me dérange en rien. Je suis un artiste quand même qui tourne dans mon pays. Je viens de jouer dans 12 villes du pays, je n'ai vu aucun agent du BURIDA. C'est de cela qu'il s'agit. Ce n'est pas venir dire aux Ivoiriens que la SACEM a envoyé telle somme pour Fadal Dey. Moi je ne joue pas en France. Nous estimons qu'au-delà de la SACEM, nous avons des droits chez nous en Côte d'Ivoire et il faut qu'on nous rende des comptes ».

Poursuivant, il a donné les raisons pour laquelle ses paires et lui veulent coûte que coûte le départ de du directeur général. Il s'est exprimé en ces termes : « Nous-nous sommes donné des lois que nous n'appliquons pas. Le décret dit en son article 37 qu'en cas de fautes lourdes dûment constatées, le ministre peut mettre fin à la fonction du directeur général après avoir été saisi par le conseil d'administration. La directrice générale a avoué qu'elle a dépensé 120 000 000 FCFA pour ne récolter que 35 000 000 FCFA donc il y a un déficit de 85 000 0 00 FCFA. Elle a aussi avoué qu'elle a dépensé 40 000 000 FCFA au ministère sans l'accord du conseil d'administration et ceci est très grave. Elle est donc frappée par l'article 37 et nous demandons son départ de la tête du BURIDA. L'assemblée générale qui est l'organe suprême du BURIDA a décidé de sa révocation. Nous avons saisi le conseil d'administration pour mettre en application cette résolution et aujourd'hui, celui-ci a déposé notre requête sur le bureau du ministre et nous attendons », a-t-il lâché.

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Selon Irène Vieira, Fadal Dey et sa bande font fausse route et se trompent de combat. Pour elle, l' assemblée générale dont parle l'artiste n'avait pas pour vocation de demander son départ. « Face à autant de calomnies d'incohérences et de mauvaises analyses, je me demande bien de quelles lois il parle. Lorsqu'une assemblée générale se donne des attributions qui ne lui appartiennent pas, c'est lui seul qui parle de faute lourde. On peut avoir une activité qui peut être déficitaire mais qui ne montre pas une fraude quelconque, nous attendons tous l'audit pour que la lumière soit faite sur cette histoire », a-t-elle indiqué.

S'agissant de la répartition des droits, la directrice générale n'a pas voulu répondre aux questions de Fadal  Dey sur ce que devient le perçu dans les  espaces. Elle a plutôt parlé du fonctionnement de la SACEM. « Fadal dey a reçu 1371 FCFA, c'est ce que la SACEM a reçu pour lui aussi bien sur le territoire français que dans le reste du monde entier et ça il ne s'en plaint pas. Il y a des artistes qui en reçoivent moins. Les artistes doivent comprendre que le droit d'auteur suit le succès de l'artiste mais il n'est pas le revenu principal de l'artiste. Un artiste qui veut avoir des droits d'auteurs importants doit cumuler, les concerts mais surtout passé dans les organes de radiodiffusions qui sont aujourd'hui le canal principal de l'exploitation des droits », a-t-elle fait savoir.

Contrairement à ce qu'on veut faire croire le BURIDA est aujourd'hui sorti de son déficit financier de 20 ans

Pour finir, la directrice générale a tenu à signifier que le BURIDA ne s'est jamais financièrement bien porté que ces dernières années. « Contrairement à ce qu'on veut faire croire le BURIDA est aujourd'hui sorti de son déficit financier de 20 ans qui engloutissait une part des redevances a distribué. Depuis 2017, nous avons fait un résultat excédentaire de 116 000 0 00 FCFA. Aujourd'hui nous abordons le développement et nous sommes encouragés par tous nos partenaires. Il n'est pas bon que sur de fausses accusations ou pour des textes qui sont lus à l'envers tout cela soit mis à plats. Je demande aux artistes de se reconcentrer sur l'essentiel. Nous avons de nombreux enjeux que nous devons suivre pour la bonne marche de l'entreprise », a-t-elle conclu.

Depuis quelque temps, Irène Vieira est accusée de mauvaise gestion par certains sociétaires du BURIDA. Ces palabres ont poussé certains artistes notamment Fadal Dey, Pat Sako du groupe et à critiquer ouvertement son fonctionnement.

Roxane Ouattara

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Written by Roxane Ouattara

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