Après le débat de Mamadou Touré sur France 24, le pro-Gbagbo, Malan Aka s'est prononcé sur les propos tenus par le représentant du RHDP.
La prestation du Ministre Mamadou Touré, dans le débat d'hier, sur France 24, l'opposant aux représentants des candidats Pascal Affi N'Guessan et Henri Konan Bédié, m'a profondément attristé. Dans les propos de Mamadou Touré, il était facile de déceler le refus catégorique du parti au pouvoir de discuter avec l'Opposition pour un consensus autour de ces élections ; et ce, malgré le risque élevé de déstabilisation qui pèse sur notre pays.
C'est bien dommage qu'on veuille risquer la vie des populations pour un 3ème mandat anticonstitutionnel et majoritairement rejeté.
On organise des élections pour diriger des êtres humains, un peuple, et non des cadavres ou des corps sans vie. Je ne comprends donc pas le refus du parti au pouvoir d'aller au dialogue quand bien même que l'Opposition et toute la communauté internationale invitent tous les acteurs politiques à la concertation nationale. Les tensions sont bien visibles et palpables.
Ces tensions ne sauraient être baissées ou éteintes si nous ne posons pas les bases d'une solution efficace et durable pour sauver notre pays.
Comment allons-nous éteindre ces tensions si le parti au pouvoir refuse de s'assoir à la table de discussion avec ses Opposants ?
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Ce refus du parti au pouvoir d'aller au dialogue montre bien qu'il a un intérêt particulier qui n'a rien à voir avec l'intérêt du peuple de Côte d'Ivoire ; puisqu'il refuse de contribuer au dialogue qui épargnera le KO au peuple ivoirien.
OU EST DONC LA PREUVE D'HUMANITE DE OUATTARA DANS L'HISTOIRE DE NOTRE PAYS ?
Dès son élection en l'an 2000, le président Laurent GBAGBO a mis fin à l'exile de Ouattara en lui permettant de regagner la Cote d'Ivoire. En 2002, lorsque Ouattara attaque les institutions de la République avec une rébellion armée, Laurent GBAGBO invite Ouattara à la discussion pour un désarmement pacifique des rebelles tout en acceptant d'aller à un consensus pour les élections à venir.
Lorsqu'on détient le pouvoir du peuple, on agit dans son intérêt et non contre lui. Laurent GBAGBO a même composé un gouvernement d'union incluant des ministres proposés par la rébellion ; car aucun sacrifice n'est de trop pour la paix. Alors :
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– Pourquoi Ouattara refuse-t-il de poser le pas le plus minime pour éviter la désolation à notre pays ?
– En quoi ce mandat illégal est-il supérieur à l'intérêt de tout un peuple ?
– Ne voit-il pas les violences que ses partisans font à ceux de l'Opposition au nom de ce mandat anticonstitutionnel ?
– Ouattara veut-il plonger le pays dans la guerre civile pour un 3ème mandat illégal ?
– Pourquoi Ouattara méprise tant la loi ivoirienne ?
– Comment faut-il qu'on fasse comprendre à Ouattara que le slogan « No Ouattara, no Cote d'Ivoire » est un crime contre l'humanité ?
– Pourquoi faut-il que ce soit le vainqueur de la guerre qui dirige le pays, et non le vainqueur d'une élection démocratique-transparente-inclusive et apaisée ?
J'appelle de ce fait les partisans de Ouattara à la retenue. Après Ouattara, la vie doit continuer. J'invite les jeunes à mettre fin à toutes les violences en pensant à la Cote d'Ivoire, notre pays.
Laisser passer ce 3ème mandat nourrira de facto l'envie des futures dirigeants de ce pays de piétiner eux aussi notre loi fondamentale, et ainsi d'exposer la vie de plusieurs millions d'ivoiriens à la mort. Il est temps de construire un Etat de Droit solide et durable pour le bien des Nouvelles Générations.
