Délestage Côte d’Ivoire : quand le ministre de l’énergie en rajoute à la souffrance des Ivoiriens

ABI-Daman Koné, vice-président du R-GPS chargé de la communication, se prononce sur le délestage en Côte d’Ivoire.

LE MINISTRE CAMARA THOMAS :
Les Ivoiriens ne devraient pas baptiser ces coupures comme un délestage mais plutôt un rationnement de la production de l’électricité vu que la Côte d’Ivoire n’est pas dans une situation structurelle de déficit. Ce n’est qu’une situation conjoncturelle que nous traversons qui ne peut pas être baptisée ou appelée délestage.

MON COMMENTAIRE :
Certes, nous ne sommes pas des ingénieurs en mines et énergie, donc loin d’être des experts en matière de production et de distribution d’énergie électrique, mais nous avons au moins eu cette heureuse opportunité d’aller à l’école française et donc d’y apprendre la langue française et ainsi cerner le sens de certains mots.

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Mieux, après la sortie ministérielle d’explication de l’éprouvante situation actuellement vécue par les ivoiriens, nous nous sommes résolu, par réflexe de prudence et donc d’humilité, de recourir au dictionnaire français, seul en mesure de nous édifier sur le sens du mot « DELESTAGE ». Et le résultat de notre recherche est sans appel : « Le délestage désigne, dans le domaine de l’électricité, le fait de supprimer momentanément la fourniture de courant électrique dans un ou plusieurs secteurs du réseau. »

Alors de deux choses l’une ou probablement les deux à la fois : Soit le Ministre, fraîchement nommé à son poste, voudrait faire le zèle qui sied bien à tout débutant juste pour se montrer digne de la mission à lui confiée par son mandant, soit il a délibérément choisi de narguer les ivoiriens, parfaits idiots à ses yeux, en couronnant leur souffrance par le mépris. Car contrairement à ce qu’il insinue, qu’elle soit d’origine structurelle ou conjoncturelle (dont l’origine climatique), la situation présente n’en demeure pas moins un délestage.

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Mieux, dans le cas d’espèce, il s’agit bel et bien d’une situation structurelle. Oui, les structures mises en place pour produire de l’électricité en Côte d’Ivoire montrent là leurs limites parce qu’à la merci des aléas de la nature. Un gouvernement qui claironne à tout-va et à tout-venant ce depuis une décennie, un taux de croissance à deux chiffres mondialement envié qui plus est celui d’un pays qui compte parmi les 5 plus grandes économies du monde selon ses premiers responsables, devrait avoir la clairvoyance et la vision d’énergies alternatives à l’hydroélectricité.

L’ex-président Henri Konan BEDIÉ, qui l’avait si bien compris, avait initié la réalisation de centrales thermiques qui aujourd’hui produisent le peu d’énergie électrique à rationner aux ivoiriens.
Alors, au lieu de méprisables et méprisantes justifications pour occulter son incapacité, ce que les ivoiriens attendent du Gouvernement, c’est bien des excuses et une promptitude à trouver solution à leur souffrance.

Written by Abi-Daman Koné

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