Bouaké, 17 juin – Trente officiers de police et de gendarmerie en situation de commandement ont pris part lundi et mardi à un séminaire de formation sur la sécurité en contexte d'élection.
Ce séminaire, organisé à leur intention par le ministère de la sécurité et de la protection civile en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer à travers son programme sur le dialogue pour la sécurité en Afrique Subsaharienne (SIPODI), avait pour objectif de les outiller sur les aptitudes et les dispositifs pratiques à avoir pour assurer aux populations un scrutin présidentiel apaisé en octobre 2020.
« Ce que nous nous attendons principalement des forces de défense et de sécurité, au sortir de ce séminaire, c'est qu'ils soient outillés sur les attitudes, les comportements et surtout les dispositifs pratiques qu'ils doivent avoir dans l'exercice de leur fonction tout en permettant à la Côte d'Ivoire de négocier le virage des élections de 2020 avec beaucoup de paix et de cohésion sociale », a indiqué le représentant de la Fondation Konrad Adenauer, Dr. Toussaint Kounouho.
Il s'agissait, en claire, de fournir les armes nécessaires à ces forces de sécurité publique pour leur permettre d'agir avec plus de professionnalisme et d'accomplir leur rôle de prévention des violences en respectant un certain nombre de normes éthiques et morales.
« Former sur la sécurité en contexte d'élection, en réalité, c'est de faire passer l'idée selon laquelle de plus en plus ce n'est plus la sécurité telle qu'on l'avait conçue, mais la sécurité de proximité. Il faut arriver à construire un lien de cohésion entre les forces de sécurité publique et la population », a fait savoir Dr. Kounouho.
Intervenant à l'ouverture des travaux, le secrétaire général de la préfecture de Bouaké, Katou Bony, pour qui, la sécurisation des élections d'octobre 2020 constitue le plus grand chalenge des forces de défense et de sécurité ivoirienne, s'est réjoui de l'organisation de ce séminaire. Il a souhaité que ces genres d'initiatives soient multipliées en vue de renforcer l'efficacité des FDS pour leur permettre de garder le lien avec la nation.
« Je me réjouis de cette initiative tout en souhaitant qu'elle se multiplie parce que c'est en formant de façon continue policiers et gendarmes que nous pourrions avoir des forces efficaces et respectueux des droits humains et c'est justement cette efficacité et le respect des droits humains qui renforceront le lien armée-nation », a indiqué l'administrateur civil.
Sept communications ont meublé cette session de formation dont celles portant sur « mécanisme et dispositif de la sécurisation des élections de 2020 en Côte d'Ivoire », « Etiques et normes sécuritaires en période électorale » et « La déontologie sécuritaire en période électorale ». Ces communications ont été faites par des experts de la police nationale et de la gendarmerie nationale, mais aussi par des universitaires.
rkk