Des ponts détruits au Burkina: Des jihadistes veulent isoler les villes de Dori et Djibo de Ouagadougou

Des jihadistes au Burkina Faso ont récemment détruit à la dynamite des ponts sur les axes principaux menant vers Dori et Djibo.

Les ponts de Woussé, sur l'axe Koungoussi-Djibo, et de Naré, sur l'axe Kaya-Dori, ont été dynamités quasi-simultanément vendredi par des groupes jihadistes, selon l'armée qui note « une tentative d'isolement » de ces localités. Les villes de Dori et Djibo étaient toujours inaccessibles par la route mardi, selon des habitants.

Le pont de Naré avait déjà subi des dégâts après un dynamitage le 30 juin, mais avait vite été réparé, permettant la reprise du trafic, de nouveau complètement interrompu par les récents sabotages.

L'objectif des groupes jihadistes est d'isoler ces villes de la capitale Ouagadougou, « et plus largement, des régions du centre, du Plateau central, et du centre-ouest, les plus peuplées et les plus névralgiques en termes d'activités économiques et politiques », note mardi dans un éditorial l'Observateur Paalga (indépendant), plus ancien des quotidiens burkinabè.

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La destruction des ponts « pourrait présager des attaques de grande envergure », craint l'expert en sécurité Mahamoudou Sawadogo qui ajoute: « Cela peut avoir pour but de complexifier le déploiement logistique de l'armée qui est en train de se déployer dans le cadre de la mise en œuvre des zones d'intérêt militaires ».

Le régime militaire issu d'un coup d'Etat en janvier, a décidé fin juin de créer deux « zones d'intérêt militaires » où toute « présence humaine est interdite » dans le nord du pays, afin de lutter contre les violences jihadistes fréquentes et meurtrières.

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Faire sauter les ponts « pourrait viser à empêcher les populations de quitter ces zones militaires et permettre que les terroristes restent confondus à la population et mettent en difficulté l'armée dans ses manœuvres », selon M. Sawadogo. Outre les ponts, « on assiste à une destruction systématique depuis le début de l'année des moyens de communication et aussi d'installations sensibles comme l'aérodrome de Ouahigouya » dans le nord, ajoute-t-il.

Written by Colombe Blanche

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