Un dialogue national pour la résolution de la crise qui déchire l'Ouest anglophone camerounais doit s'ouvrir ce lundi 30 septembre 2019 au Cameroun.
Depuis trois ans, des revendications sociales des populations anglophones qui s'estiment lésées par rapport aux huit autres régions francophones, se sont muées en un conflit meurtrier entre des groupes indépendantistes armés radicalisés et les forces de sécurité de l'Etat, resté sourd aux revendications. Les exactions et crimes commis par les deux camps contre les civils ont fait quelque 3.000 morts depuis le début de la crise, en 2017, a indiqué l'International Crisis Group (ICG) dans un rapport publié jeudi.
La plupart des anglophones exigent le retour au fédéralisme alors que d'autres réclament la partition du pays. Deux hypothèses que refuse Yaoundé. « Les séparatistes anglophones qui dominent de vastes zones dans ces régions, n'y participeront pas, tout comme les principaux leaders installés à l'étranger », a précisé l'ICG.
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Parmi les 16 leaders séparatistes anglophones conviés au dialogue, des éminents chefs de groupes armés, ont annoncé leur refus d'y participer, estimant que le Cameroun veut jeter de la poudre aux yeux de la communauté internationale.
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Selon l'ICG, la plupart de ces leaders ont réaffirmé leur volonté de discuter avec le gouvernement, mais demandent que les négociations se déroulent en présence d'un médiateur international et que les termes de la séparation soient le principal point à l'ordre du jour.