À quatre jours du scrutin, Amankou Jean Michel, le député d’Agnibilekro sous-préfecture affiche sa détermination, maintient et défend sa candidature.
Ce vendredi 3 juin, il a réuni la presse nationale et internationale pour décliner ses motivations et aspirations. Tous les sondages et pronostics ne le donne pas vainqueur face au candidat du parti au pouvoir Adama Bictogo. Le RHDP détient la majorité absolue avec 157 députés sur 255. Mais le cadre politique du PDCI RDA affirme avec conviction : « le soir du 7 juin vous serai surpris. Les députés me porteront à la tête de notre parlement », révèle celui qui se réclame être le disciple du Président Henri Konan Bédié.
Sur quoi fonde t’il sa confiance au point de vouloir faire douter les observateurs de la scène politique. « Une élection n’est jamais gagnée d’avance », averti le député. « S’il y’a élection cela voudrait dire que le jeu est ouvert et que je peux gagner. J’ai le soutien des députés du PDCI RDA et je parle avec certains de l’opposition. J’ai des idées novatrices, je sais que mes pairs sont suffisamment intellectuels pour éviter le vote mécanique », rassure Amankou Jean Michel.
LIRE AUSSI: Venance Konan: « notre pays n’a pas d’âme et parce qu’il n’en a pas, un jour il mourra »
Faut-il le rappeler, jusqu’à ce jour ( 3 juin 2022) le PDCI RDA sa formation politique de base ne s’est pas encore prononcé sur le sujet. Le Président Bédié avait donné des instructions pour la consultation des autres formations politiques de l’opposition. Le PPA CI – EDS a déjà annoncé qu’il ne présenterait pas de candidat. L’UDPCI de l’ex ministre MABRI Toikeusse a lui déjà fait allégeance au candidat du RHDP en appelant ses députés à voter pour lui. Les yeux sont tournés vers le sphinx de Daoukro à quatre jours du vote pour la décision finale du ‘’vieux’’ parti. En attendant le verdict, l’administrateur Civil Jean Michel Amankou prévient « quelque soit la décision du parti, j’aviserai. Ma candidature est celle de l’audace et du changement générationnel que je veux insuffler à notre institution ».
Le député d’Agnibilekro a des idées et des réformes audacieuses et novatrices qu’il compte défendre contre vent et marées. « ma candidature part d’un constat et de certains dysfonctionnements au sein de notre parlement. Je veux performer l’administration et renforcer la diplomatie parlementaire, aborder les sujets liés à la corruption, au chômage des jeunes », dit-il. Il touche également un point important, le système de vote au sein de l’hémicycle. Il qualifie « le vote à main lever » aux antipodes du jeu démocratique. Pour pallier à cela, le jeune cinquantenaire compte une fois élu au perchoir « digitaliser le vote ».
LIRE AUSSI: Rentrée scolaire 2022-2023 en Côte d’Ivoire : test du projet e-Education
Amankou touche un autre pan et non des moindres , le fonctionnement de la chambre basse. « Je milite pour une Assemblée Nationale de travail et pas celle foncièrement politique », martèle t-il. Pour lui, la politique prend trop souvent le pas sur les débats qui devraient avoir lieu au sein de la maison du peuple. Il poursuit en insistant sur le fait que dès son élection à la tête du parlement, il mettra sur pieds une direction des services scientifiques pour pencher sur les documents souvent très technique pour aider les élus à la décision. «Les projets de lois ou documents sur les lesquels travaillent les députés sont pour la plupart très techniques et complexes. Il faut des experts pour éclaircir les élus afin que le vote soit fait dans l’intérêt du peuple que nous représentons », promet l’élu d’Agnibilekro.
Criminologue de formation, Amankou Jean Michel a terminé son intervention en insistant sur le fait que sa candidature n’est pas une défiance envers le Président Henri Konan Bédié (son référent politique). Elle vise à consolider la jeune démocratie de la Côte d’Ivoire et pour lui « Le PDCI ne peut pas se permettre d’être absent pour quelques compromis quoiqu’ils soient».
