Emmanuel Macron, en soutenant la transition militaire au Tchad, se retrouve prisonnier d'enjeux de pouvoir à N'Djamena au Tchad.
« La France rentre dans une période difficile parce qu'elle va devoir justifier une position qui est assez injustifiable », estime Roland Marchal, chercheur au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po Paris.
« Il y a eu un coup d'État, le fils du président (défunt) se coopte 18 mois de transition avec la promesse de vagues élections et la France dit: +bravo, vive la stabilité politique!+ », explique-t-il à l'AFP.
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Emmanuel Macron a promis vendredi, devant le cercueil d'Idriss Déby Itno, mort en combattant une rébellion dans le nord du Tchad, son soutien à la junte militaire qui a pris le pouvoir afin de préserver la « stabilité » du pays, allié majeur dans la lutte contre les jihadistes au Sahel.
« La France ne laissera jamais personne remettre en cause la stabilité et l'intégrité du Tchad », a-t-il lancé tout en appelant le fils d'Idriss Déby, le général Mahamat Idriss Déby, nouvel homme fort du régime, à promouvoir une « transition démocratique ».
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Mais à peine quatre jours plus tard, le président français haussait le ton et condamnait « avec la plus grande fermeté la répression » au Tchad, après la mort de six personnes – selon les autorités – dans des manifestations interdites par le pouvoir.