« En Côte d’Ivoire, il faut une transition à la fin du mandat de Ouattara, en lieu et place d’une présidentielle »

Konan Kouadio Siméon dit KKS, président d'IPPCI appelle à une « transition consensuelle pacifique en Côte d'Ivoire à la fin du mandat de Ouattara »

C'est une sacrée responsabilité que d'avoir la grâce du développement de l'intuition, cette voix et cette lumière de l'esprit en nous, ou si vous le préférez, cette part du créateur en chaque être humain, capable de révéler la réalité au-delà de celle des cinq sens. De grâce, je ne parle pas là de religion, mais de la nature divine de l'être humain. Chaque Homme est doté de cet attribut divin hélas si ignoré par l'humanité dans sa grande majorité et si peu cultivé par ceux qui en ont une certaine conscience.

Oui grâce divine inouïe pour ceux qui l'expérimentent, Dieu en soit loué ! Mais oh quelle sacrée responsabilité l'accompagne ! GALILÉE sut ce qu'il en coûte, lui qui osa annoncer le premier, contre l'avis de tous que ‘'c'est la terre qui tourne autour du soleil''. « Et pourtant elle tourne ».

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J'expérimente la dure mais passionnante réalité de cette lourde et pesante responsabilité depuis le 21 février 2001, date à laquelle cette lumière a jailli en moi pour illuminer de mes yeux spirituels certains aspects des lendemains tumultueux de notre pays. Depuis, j'ai été arraché de ma modeste mais confortable vie quotidienne d'antan, pour être consacré à l'œuvre quasiment sacerdotale de la sentinelle pour la paix en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi, malgré le mépris et les railleries de toutes sortes, je n'ai jamais pu m'empêcher de briser l'omerta que j'ai maintes fois pris la ferme résolution de m'imposer, pour tirer la sonnette d'alarme à la perception du danger à l'horizon et d'en proposer la solution inspirée.

Ainsi,
Dès février 2001 j'ai averti sur l'imminence du feu dans la nation et prescrit le projet PARDON – RÉCONCILIATION – PAIX en Côte d'Ivoire comme la recette pour venir à bout de cet incendie qui était, j'avais averti, inévitable. bien que réceptionné par le Président de la République d'alors longtemps avant le fameux forum de la réconciliation nationale où s'est d'ailleurs curieusement retrouvé le document, le projet n'a pas été exécuté comme prescrit. Le feu est arrivé le 19 septembre 2002, il a consumé et couve toujours.

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Dès 2005 j'ai régulièrement averti, prenant à témoin le peuple sur le plateau de la télévision nationale, sur la certitude d'une guerre si l'un des trois protagonistes, BEDIE, GBAGBO ou OUATTARA gagnait l'élection en dehors de toute réconciliation préalable. Comme solution, je proposais le schéma de la TRANSITION PAR LES URNES (remarquez là aussi que je suis constant et non dans l'opportunisme quand je parle aujourd'hui de transition) que je m'engageais à conduire en toute impartialité, en ma qualité de ‘'Neutre Réconciliateur'', pour le préalable incontournable du PARDON, de la RÉCONCILIATION et de la PAIX en Côte d'Ivoire. Je n'ai pas été suivi. L'élection a été faite en 2010, un des protagonistes a gagné, la guerre a eu lieu et le feu couve toujours.

Depuis juillet 2018, apercevant le danger d'une autre guerre à l'horizon, je n'ai de cesse d'insister sur la sonnette d'alarme et de proposer la solution qui sauve car, la bonne nouvelle (voyez-vous, je n'ai pas que de mauvaise nouvelle dans la bouche), c'est qu'à la différence de 2002, le feu à venir est encore évitable.

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C'est la raison pour laquelle, mon bâton de pèlerin toujours en main, je parcours à nouveau la Côte d'Ivoire et quand il le faut, l'extérieur, pour interpeller, à travers des meetings, conférences, lettres ouvertes, déclarations et approches directes, les , la classe politique et civile et les gouvernants sur l'unique solution salutaire dans le contexte actuel : la TRANSITION CONSENSUELLE PACIFIQUE à la fin du mandat du Président sortant, en lieu et place de l'élection présidentielle pour laquelle, il est maintenant évident, même pour les ‘'sourds et les aveugles'', que les conditions minimum de paix ne seront pas réunies.

Le blocage quasi certain du processus autour de la question de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et de la curieuse évolution annoncée de la constitution et du code électoral à 10 mois de l'élection en est un indice éloquent. Et quoique le Président de la République veuille en dire, en déclarant qu'il n'y aura rien, que la sécurité est la meilleure au monde cependant qu'il se déplaçait avec des chars et des avions de guerre pour une visite familiale, les actes crient si fort que l'on ne peut entendre ses professions de foi et ses assurances pour un climat électoral paisible. Comme le Président hier, le Président de la République est certainement dans son rôle de positiver.

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Mais comme vous l'avez remarqué, je ne suis pas un politicien sinon ça se saurait depuis 19 ans (un bon politicien ivoirien ne décline pas l'offre gracieuse de 100 000 000 de FCFA même si c'est dans la plus grande opacité, n'est-ce pas l'argent de l'Etat qu'on peut ‘'manger'' impunément ?) Je ne fais pas de la politique politicienne, je ne cherche pas de postes ministériels (là aussi j'en ai déjà décliné plus d'une fois par conviction), je ne suis ni pro X, ni pro Y. Je suis pro Côte d'Ivoire et pour la réconciliation et la paix entre ses filles et ses fils. Je livre comme je reçois, la vérité qui jaillit de la source qui ne ment jamais. Cette vérité vérifiée depuis, tient en quatre points à savoir :

1. La réconciliation nationale est un préalable incontournable à la paix en Côte d'Ivoire ;
2. La réconciliation ne peut être véritable et donc productif que si elle naît d'un processus crédible de PARDON – RÉCONCILIATION – PAIX (incluant bien sur la vérité, la repentance et la justice) ;
3. Ce processus ne peut aboutir à une réussite aussi longtemps qu'il sera conduit dans un cadre partisan par un protagoniste des crises ;
4. Le processus ne peut aboutir à une réussite que s'il est conduit dans un cadre impartial par une personnalité indépendante, impartial et neutre, d'où l'impératif de la TRANSITION CONSENSUELLE.

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Voilà les quatre vérités immuables que je répète inlassablement sous les railleries depuis bientôt 19 ans. Et de même que ces vérités, 18 ans après, se sont imposées unanimement à tous au point de figurer au cœur de tous les agendas politiques, y compris de ses plus grands pourfendeurs d'hier qui en sont devenus les chantres les plus zélés, certains se proclamant même, sans la moindre honnêteté intellectuelle, les pionniers, de même, croyez-moi et retenez le, il y aura dans tous les cas, une transition en Côte d'ivoire. Dalleurs, le fait que ce sujet encore tabou il y a seulement quelques semaines, soit aujourd'hui ouvertement évoqué à toutes les tribunes et fasse la une des journaux n'est-il pas prémonitoire ?

Seulement, saurons-nous, comme je le prône depuis ces 18 derniers mois auprès des gouvernants et des acteurs politiques, en décider librement, souverainement et consensuelle ment pour en faire une heureuse opportunité d'éloigner à jamais le spectre de la guerre à l'horizon, ou s'imposera-t-elle à nous après les affres d'une confrontation fratricide aux conséquences imprévisibles ? Voilà la question qu'il revient aux acteurs politiques en premier et au peuple en dernier ressort de trancher.

Pour ma part, après en avoir réservé la primeur au Président de la République (comme je l'ai fait hier en 2001 et 2010 avec le Président Gbagbo), informé les Présidents Bédié, Gbagbo et le peuple, j'ai le sentiment du devoir de sentinelle accompli.

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