La famine menace 50 millions de personnes en Afrique de l’Ouest

Selon le dernier rapporte des réseaux d'Organisations Paysannes, la famine menace 50 millions de personnes en Afrique de l'Ouest à cause du coronavirus.

« Les agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et transformateurs peinent à poursuivre leurs activités et voient leurs moyens d'existences menacés alors que débute cette semaine le mois béni du Ramadan. Ce dernier qui coïncide à  une période de soudure et d'insécurité alimentaire va mettre à l'épreuve les populations d' de l'Ouest dans une période de jeûne pour certains et de partage », souligne la note.

Elle explique cette situation par le fait que dans les villes comme dans les zones rurales de la région, malgré les efforts des États, les populations sont aujourd'hui confrontées à des difficultés d'accès aux marchés alimentaires, à un début de hausse des prix, à une baisse de la disponibilité de certaines denrées de base, conséquences des mesures restrictives mises en place commr le ou le couvre-feu, la fermeture des frontières et l'insécurité dans certaines zones.

Selon le président de l'Association pour la Promotion de l'Elevage au Sahel et en Savane (APESS) au Faso, Amadou Hamadoun Dicko, cité par le document, « en quelques jours, le sac de 100 kg de mil est passé de 16 000 à 19 000 CFA et le prix du litre d'huile pour la cuisine a presque doublé ».

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« De même, poursuit M. Dicko, pour les éleveurs, le prix du sac de tourteau de coton pour nourrir les animaux a augmenté. Avec le virus, en plus de l'insécurité, je me demande comment le mois de Ramadan sera vécu cette année ».

Par ailleurs, soutiennent ces ONG, la crise du conjuguée à l'insécurité, exacerbe la menace de la stabilité des marchés et frappe de plein fouet une situation alimentaire déjà très fragile.

Dans les pays confrontés à des crises humanitaires, l'accès à la nourriture est devenu très difficile. Au Burkina-Faso ou au , l'aide humanitaire ne parvient pas à atteindre et à couvrir les besoins alimentaires des milliers de déplacés.

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Les communautés pastorales, confrontées déjà durement aux impacts du changement climatique, sont également impactées, ne pouvant plus assurer la transhumance du bétail, rendue impossible à cause de la fermeture des régions ou des frontières, ce qui risque d'augmenter les conflits entre éleveurs et agriculteurs, alertent les ONG. 

Partant de ces constats, les responsables des réseaux d'Organisations Paysannes et des ONG internationales appellent l'ensemble des gouvernements à, d'une part, contrôler les prix, assurer l'approvisionnement des marchés en denrées alimentaires issues des exploitations familiales et les transports de marchandises, et d'autre part, mettre en place des filets sociaux, pour venir en aide aux plus vulnérables.

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Dans cette crise globale, la solidarité régionale et internationale est également de mise et l'appui des bailleurs de fonds aux Etats ouest-africains, aux organisations paysannes et à la société civile pour les aider à affronter cette crise dans un contexte régional fragile est indispensable, rappellent les signataires du communiqué.

Written by Hind Talha

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