« La misère n'est pas à vos portes mais est entrée dans vos foyers en ville comme à la campagne ». C'est ce qu'affirme Achy Ekissi, secrétaire général du Parti communiste révolutionnaire de Côte d'Ivoire (PCRCI). Il a lancé un appel aux travailleurs ivoiriens, à l'occasion de la fête du travail 2018 Côte d'Ivoire.
A la classe ouvrière, aux autres travailleurs de Côte d'Ivoire, à l'occasion du 1er mai 2018,
Le PCRCI vous appelle à la mobilisation générale pour l'augmentation de vos salaires et de vos revenus
Travailleurs de Côte d'Ivoire, rappelez-vous que le 1er mai commémore la fusillade des ouvriers de Chicago en mai 1886, qui ne réclamaient que la journée de huit heures dont nous bénéficions aujourd'hui. Souvenez-vous donc que la fête du 1er Mai est une commémoration des crimes du capitalisme contre la classe ouvrière. Malgré ces crimes de la bourgeoisie contre les ouvriers en 1886, la classe ouvrière de par le monde a continué à revendiquer des droits et à engranger des victoires.
*Les acquis sociaux sont indéniables aussi bien dans l'épicentre du capitalisme (USA, Europe) que dans nos pays sous développés qui en constituent la périphérie. Mais, il reste encore beaucoup de combats à mener pour l'affranchissement total des travailleurs de l'exploitation capitaliste. Il reste en particulier à la classe ouvrière la conquête du pouvoir politique car seul le pouvoir du prolétariat peut libérer définitivement le travailleur de l'exploitation et de la servitude.
Situation des travailleurs ivoiriens ?
En Côte d'Ivoire quelle est la situation des travailleurs ? Au cours de cette année vous avez subi une série de licenciements collectifs comme à Filtisac où plus de 10% des salariés ont été jetés à la rue. Vous avez subi la répression sauvage de vos grèves comme celle exercée sur les agents des douanes, sur les travailleurs du ministère de l'intérieur, sur des paysans à Issia, etc.
Vous avez encaissé avec amertume la baisse drastique des prix du cacao (-36%), de l'hévéa (-50%), les déguerpissements de petits commerçants des bords des routes et des marchés ; vous avez également noté une augmentation générale des prix des denrées alimentaires, des loyers, de l'électricité, de l'essence, du transport. Votre pouvoir d'achat a largement baissé. La misère n'est pas à vos portes mais est entrée dans vos foyers en ville comme à la campagne.
« Pendant ce temps, par votre travail la Côte d'Ivoire s'enrichit de 9% chaque année depuis 5 ans sans effet sur votre pouvoir d'achat, les milliardaires se comptent à la pelle au sommet de l'Etat. »
Pendant ce temps des milliards de dividendes sont distribuées dans les entreprises qui licencient pour motif économique comme à Filtisac, les députés déjà bien lotis ont une augmentation de leurs émoluments, le sénat est installé et coûtera au moins des milliards CFA par an. Pendant ce temps, par votre travail la Côte d'Ivoire s'enrichit de 9% chaque année depuis 5 ans sans effet sur votre pouvoir d'achat, les milliardaires se comptent à la pelle au sommet de l'Etat.
Mobilisez-vous !
Travailleurs de Côte d'ivoire, avec l'embellie économique, fruit de votre travail, que le pouvoir Alassane Ouattara, le FMI et la Banque mondiale exposent chaque jour à la face du monde, vous avez droit à des revenus qui vous permettent de vous nourrir, vous soigner, scolariser vos enfants. Vous ne pouvez pas enrichir la Côte d'Ivoire, les gouvernants et les capitalistes et continuer de vivre dans la misère.
Travailleurs de Côte d'Ivoire, pour cette année 2018, mobilisez-vous pour réclamer au gouvernement, au patronat, une augmentation générale des salaires, un relèvement des prix du cacao et de l'hévéa et des autres produits d'exportation pour les paysans producteurs de ces produits, une application effective des droits sociaux acquis et qui tardent à être mis en application, un SMIG de 100 000 CFA au moins par mois.
Travailleurs de Côte d'Ivoire, mobilisez-vous pour la conquête des libertés en général et en particulier la conquête de la liberté syndicale, car sans cette liberté vous ne pouvez pas revendiquer de meilleures conditions salariales et de meilleures conditions de travail.
Pour le PCRCI, Achy Ekissi, secrétaire général