Finances du PDCI : critiqué, Guikahué rompt le silence et déballe tout

Critiqué sur la gestion des comptes du Groupe parlementaire du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, fait le grand déballage et donne les détails.

On entend dire que vos rapports avec le président du parti se sont tiédis pour des questions de sous, à l'occasion de la présidentielle de 2020 ?

Il faut bien lire la question. On n'a pas eu de campagne. On n'a pas été candidat. Donc, s'il n'y a pas eu de campagne, c'est qu'il n'y a pas de sous de campagne. J'aurai pu m'arrêter là, mais pour une fois pour toutes, il faut que tout le monde soit éclairé. Quand on a fait le 12ème Congrès où le président m'a choisi pour coordonner le Secrétariat, il m'a dit de m'occuper des dossiers politiques. D'ailleurs, c'est déjà lourd. Un parti dans l'opposition n'a pas les mêmes tâches comme un parti au pouvoir. Son travail est plus compliqué. Le président m'a dit de laisser la gestion financière aux financiers.

 Il y a donc eu une séparation nette des pouvoirs. C'est ainsi qu'il n'y a pas ma signature sur les comptes. Il y a eu N'zi Désiré, Thierry Tanoh, Ehouman Bernard et Messou aujourd'hui. Faites vos enquêtes, je n'ai pas contresigné un compte. Une sollicitation m'avait été faite, j'ai demandé au directeur de Cabinet d'alors, N'dri Narcisse d'être cosignataire parce que le président m'a bien instruit, donc je m'en tiens à ça. Donc, en matière d'argent, des gens font des légendes. Quand on parle d'argent, les gens sont frileux. Le secrétaire exécutif n'a pas de budget. Un budget est une caisse où on puise pour faire les dépenses. Tout est centralisé au niveau des finances sous l'autorité du président. Quand on doit faire une activité, on appelle les différents organisateurs et chacun exprime son besoin. On fait l'agrégat des besoins, on discute avec les financiers et ça se termine devant le président du parti qui arbitre et on donne l'argent aux différents organisateurs. Le secrétaire exécutif en chef ne distribue pas d'argent dans son bureau.

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Au titre des finances, c'est comme ça qu'on a toujours fonctionné. En ce qui me concerne, tous les mois, le président me donne quelque chose. Il paie mon carburant parce que je suis en temps plein au Pdci. Il paie mon carburant, c'est pour ça que je tourne beaucoup. Et il paie ma sécurité, parce que j'ai des gardes du corps qui m'accompagnent. A part ça, il n'y a rien d'autre. Vous pouvez faire vos enquêtes. Voici comment le parti est géré. Des gens parlent des finances. On a entendu beaucoup de choses, concernant le Groupe parlementaire PDCI. Quand j'ai pris le Groupe parlementaire, il y avait 8 millions Fcfa que j'ai trouvés dans la caisse. On avait 95 députés. Avec la migration de certains collègues, on s'est retrouvé avec 67 députés. J'avais pris des engagements. A la sortie, chaque député devrait avoir un montant. Chacun a eu pour lui. Ensuite, j'ai laissé au président Doho Simon, 68 millions Fcfa dans la caisse. Voilà la réalité des faits. Des gens parlent d'argent, alors qu'ils n'ont pas de preuves. Ce sont des gens de légendes. On dit que quand on veut tuer son chien, on l'accuse de rage. Moi, je suis tranquille. C'est de l'argent public.

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En clair, aujourd'hui, il n'y a pas de froid entre vous et le président Henri Konan Bédié ?

Il n'y a pas de froid entre le président et moi. A un moment donné, le président a jugé bon de diviser le travail parce que c'était trop lourd. Et puis, je revenais de prison où je suis tombé malade, il fallait donc alléger les charges. C'est tout. Sinon, il n'y a pas de froid entre le président Bédié et moi. S'il y avait un froid entre nous, il n'aurait pas accepté que ce soit moi qui l'ai proposé comme candidat au 13ème Congrès. Si je me bats pour qu'il soit le candidat unique, c'est qu'il n'y a pas de froid entre nous.

Written by Mohammed Ouattara

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