Gbagbo répond à Affi : « en politique, il ne faut jamais faire du chantage »

Recevant ce mardi 10 août 2021, les membres de l'EDS, Laurent Gbagbo est revenu sur l'affaire Affi N'Guessan et le FPI.

Au cours de la réunion du Comité Central, de ce qu'était le FPI, j'ai proposé et cela a été accepté par le Comité Central, j'ai proposé de quitter le FPI et de laisser à Affi N'guessan, qui est venu prendre en otage notre Parti que nous avons créé avec la sueur et les emprisonnement. Parce que nous l'avons nommé, il est venu prendre le Parti en otage. Et il me donne des conditions. Il dit que s' il doit me rendre la présidence, il faut qu'il soit premier Vice-Président avec pleins pouvoirs. Moi ? (Rires dans la salle).

J'ai entendu beaucoup de blagues mais des blagues comme ça, je n'ai jamais entendu. C'était donc la chose à faire, demander au Comité Central de lui laisser ça. C'est nous qui créons, donc on va créer autres choses. Puisque nous savons créer et donc bientôt, dans un mois, un mois et demi, on fera un congrès constitutif d'un autre parti avec des objectifs. Lui fera ses objectifs là bas.

Donc je pense que c'est une occasion, pour ce congrès à venir, de tout reprendre à la base. J'appelle donc tous les ivoiriens qui veulent s'engager à nos côtés dans le combat pour la démocratie, qui n'est pas achevé. J'appelle tous les ivoiriens qui sont désireux de reprendre ces combats à mes côtés, avec nous, comme ça on va mettre sur pied ensemble ce nouveau dispositif politique. C'est comme quelqu'un qui m'a appelé hier nuit, je veux être membre fondateur. J'en ai ri. (Rires dans la salle).

Les ivoiriens sont attachés à des petites expressions comme ça. En 1990, quelqu'un me disait, il n'y a pas de cartes de membres fondateurs, même si le prix est élevé, je vais acheter (Rires dans la salle).
Bon voilà, je voudrais vous dire Merci, Claverie, Assoa Adou, mon petit Stéphane Kipré, Kplohourou Éric Kahé, voilà ce que je voulais dire. Je vous remercie beaucoup d'être venus. Je suis très sensible à l'honneur que vous me faites en venant me saluer.

Mais sachez que moi je continue le combat. Si je suis fatigué, un jour, je dirai je suis fatigué et j'irai au village (Rires) mais en attendant, je vois des gens plus jeunes, et il faut qu'on reparte pour leur laisser les armes du combat. N'est ce pas ? Après, on ira s'asseoir à Gagnoa (Rires). Juste un dernier mot avant de nous quitter. En politique, il ne faut jamais faire du chantage, sinon on vous fait ce qu'on a fait à Affi.

Written by Laurent Gbagbo

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