Gbagbo à Ouattara : « aujourd’hui, ce qui se passe est le non respect de la Constitution »

Selon Laurent Gbagbo sur TV5Monde, le président sortent Alassane Ouattara devrait « discuter, négocier » et « parler » avec l'opposition.

M. Gbagbo, acquitté depuis le 15 janvier 2019 par la (), mais qui vit à en attendant sa libération totale, s'est prononcé sur la situation socio-politique, à quelques jours de l'élection du 31 octobre 2020.

Selon l'ex-chef d'Etat, « le remède (à la crise liée à l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire) est la discussion » et M. Ouattara devrait « discuter, négocier » et « parler » avec l'opposition. Il a affirmé être aux côtés de l'opposition et « résolument opposé à la pratique du 3e mandat ».

C'est M. « qui a commis la faute parce que c'est lui qui n'a pas respecté la Constitution » et « la faute majeure, c'est lui », a déclaré sans ambages l'ancien président dans cet entretien.

Il a dit comprendre et partager la colère des anti-troisième mandat. Mais, pour lui, l'un des problèmes en , « on écrit des textes sans y croire et il est écrit dans la Constitution (ivoirienne) que le nombre de mandat est limité à deux, pourquoi veut-on faire un 3e mandat », en allusion à M. Ouattara. 

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« Il faut qu'on respecte ce qu'on écrit et ce qu'on dit », a-t-il insisté,  attestant avoir fait acte de , mais cette candidature à la a été rejetée, trouvant cela « un peu enfantin ».

M. Gbagbo a laissé entendre que sa candidature a été faite avec son accord,  estimant qu' »on ne doit pas multiplier les obstacles sur la route des candidatures » pour permettre à tout citoyen de briguer la magistrature suprême.

« Aujourd'hui, ce qui se passe est le non respect de la Constitution » mais pas le fait des candidats dont le dossier de candidature ont été rejetés, a soutenu l'ancien président qui a appelé toutes les parties à s'asseoir, et M. Ouattara d'abord, parce qu'il peut beaucoup. 

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« C'est par lui que la faute est venue, la faute de violer la Constitution », a-t-il poursuivi, se disant interpellé en tant qu'ancien président de la République de Côte d'Ivoire de ré face au péril que court son .

Concernant l'affaire de son passeport dont il a déposé les dossiers, mais qu' il n'a pas encore reçu, l'ancien chef d' a dit que « c'est une mauvaise manière de vivre » car ce document est un droit et on n'a pas besoin de le « négocier ». 

« Je me porte mieux (…)  et bien depuis que je suis hors de prison », a-il confié, en attendant un acquittement définitif car cet acquittement de la CPI à « un goût d'inachevé ».

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Quatre candidats ont été retenus pour l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, notamment M. Ouattara, président sortant, Affi Nguessan, président du (, parti fondé par M. Gbagbo), dit et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci).

MM. Bédié et Affi appellent à une désobéissance civile et un boycott du scrutin en vue d'un dialogue pour une réforme de la Commission électorale indépendante (). Seuls le chef d'Etat sortant et Kouadio Konan Bertin, sorti des rangs du Pdci, ont battu campagne et iront à ce scrutin.  

Written by Karine Kamatari

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