Adama Bictogo, maire de Yopougon, a rencontré les chefs religieux de la commune suite au déguerpissement des familles de Gesco.
« Les moments sont douloureux. Mais ce sont des épreuves de Dieu. », a déclaré le maire, avant de faire le point sur la situation. « Si les enfants ont une solution, les parents sont pour l'heure dans l'errance, c'est pour cela que j'ai voulu que nous nous retrouvions cet après-midi. »
Adama Bictogo : « Je ne ferai pas la guerre de la destruction. Mais je ferais la guerre de la solution. »
« Parce que la guerre de la solution, c'est ce qui apaise les cœurs. La guerre de la fraternité, c'est ce qui consolide. Cette guerre, nous la ferons à Yopougon, parce que nous sommes une communauté fraternelle. Cette guerre nous la gagnerons parce que nous resterons dans la foi. Nous garderons cette force qui a toujours fait de Yopougon, une commune de résilience. La dignité a toujours été au rendez-vous et aujourd'hui nous sommes devant cette épreuve de la dignité. »
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« Nous sommes dans l'épreuve. Et Dieu au bout de l'épreuve a toujours une solution… Les chefs sont les gardiens du temple. Mais vous êtes la caution morale et cette caution morale a le devoir d'apaiser, de rassembler. »
« Soyez rassurés, toute la communauté musulmane de Yopougon sera de votre côté. Nous sommes prêts à recevoir tout le monde avec l'amour du cœur. »
Un geste de solidarité exceptionnel
« Je lancerai le 9 mars, la chaine de solidarité pour nos parents de GESCO. J'organiserai une journée où chacun de nous donnera le minimum de ce qu'il a. Mais pour ma part, je donnerai mon salaire de 800 000 F par mois, pour les 5 années de mon mandat à GESCO, ce qui fait 40 millions. Ce que je subis n'est rien à côté de ces enfants qui perdent leur école et qui perdent leur lieu d'habitation. »
Le maire de Yopougon a conclu son intervention en appelant à la solidarité et à la fraternité.
« Je vous demande de prier pour que Dieu nous donne la force de surmonter cette épreuve. Que Dieu nous donne la force de trouver des solutions durables pour nos parents de Gesco. »
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