Grève des Agents des eaux et forêts en Côte d’Ivoire : ce qui se cache

« Comprendre la Grève des Agents des eaux et forêts de Côte d'Ivoire, » une analyse du syndicaliste Théodore Gnagna Zadi.

Depuis hier mardi 01 juin 2021, nos camarades des eaux et forêts, à travers leur Fédération, la Fesefci, sont en grève pour 3 jours. Beaucoup d'observateurs veulent comprendre les motivations d'un tel mouvement d'humeur.

« Selon des informations recueillies auprès des responsables de la Fesefci, l'objectif de cette grève est d'amener l'état à créer au sein du ministère des Eaux et forêts, une trésorerie pour gérer les ressources financières importantes générée par les activités dans le secteur bois, fluvial, maritime et lagunaire en lieu et place de la régie qui existe actuellement » a révélé le syndicaliste Théodore Gnagna Zadi.

Et de poursuivre, « la différence entre les deux structures est que la trésorerie souhaitée par les syndicats et la régie mise en place par le ministre n'est pas que terminologique, elle est de fond. Selon nos camarades, le régisseur est nommé par le ministre et ne rend compte qu'à ce dernier. Le ministre octroie selon son bon vouloir une partie de cet argent aux agents de façon périodique ».

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« Ces derniers dénoncent l'opacité de cette régie car convaincu que ce qui leur est donné est en deçà de la cagnotte. Par exemple, l'abattage des bois rapporte à lui seul plus d'1 milliard de Fcfa par an, sans compter les autres ressources générées par les opérateurs du secteur maritime, fluvial et lagunaire. C'est donc pour obtenir un peu plus de transparence dans la gestion de ces ressources importantes, dans l'intérêt bien compris de tous les agents que nos camarades sont en grève pour que l'Etat de Côte d'Ivoire crée une trésorerie, nomme un trésorier comme c'est le cas actuellement au ministère de la Fonction publique et de la Justice, » a-t-il ajouté.

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« Contrairement donc à ce que l'on pourrait penser, nos camarades ne demandent pas de l'argent à l'Etat. Ils se battent pour la bonne gestion des ressources qu'ils génèrent au quotidien par leur travail que nous savons tous risqué ».

« Une telle grève à notre sens n'aurait pas due excéder une demie journée tellement les intentions qui la sous-tendent sont nobles. Nous demandons donc au ministre de faire diligence pour une résolution rapide de ce problème » a conclu Théodore Gnagna Zadi.

Written by Christian Binaté

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