Guikahué aux jeunes du PDCI: «il faut qu’aucun militant ne soit candidat contre le Bédié»

Le jeudi 3 février 2022, a eu lieu une cérémonie d'échange de vœux, entre la jeunesse du PDCI-RDA et Maurice Kakou Guikahué.

« (…)  Je voudrais présenter mes vœux de bonne et heureuse année et dire que le président compte sur vous. Je voudrais dire que l'année 2020 avait bien commencé et vous et nous avions mis le Pdci à un certain niveau. Quand la période d'élection est arrivée, il y a d'autres considérations qui sont rentrées en ligne de compte et nous n'avons pas achevé notre projet. Certains d'entre nous ont été emprisonnés. Mais c'est la politique.

Le président Ouezzin Coulibaly disait qu'un militant  est comme une fleur, plus tu l'écrases plus elle embaume. Tout ce qui s'est passé doit nous aguerrir. C'est comme cela quand on fait la prison en Afrique. Cela ne doit pas nous décourager mais plutôt nous galvaniser. Après 2021, nous rentrons dans une nouvelle année 2022, cela était indiqué que nous nous souhaitons les vœux. Beaucoup de paix, de santé et de succès pour vous (…)

Je  voudrais vous dire que toutes les émotions passées, les présumées frustrations, cela doit être derrière nous. Ce qui est au passé est passé. Nous devons nous pardonner mutuellement parce que nous avons traversé une période difficile et cela ne pouvait pas se faire sans qu'il y ait des grincements de dent. Il nous faut un nouveau départ, il nous faut repartir de nouveau.

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L'objectif que nous visons, c'est la reconquête du pouvoir d'Etat et nous ne l'avons pas encore eu. Et tant que la marche ne finit pas, nous n'arrêterons pas de balancer les bras. Le président compte sur vous. Le président Bédié a lancé le grand chantier de la réconciliation. Il dit que les dernières forces qui lui restent, il va les mettre dans la bataille de la réconciliation pour laisser aux générations futures un pays en paix et réconcilié.

Or, le Pdci  qui est un parti de dialogue ne peut prospérer que quand il y a la paix. Donc le président Bédié est en train de travailler à un environnement politique qui puisse entraîner votre éclosion pour que vous puissiez vivre dans un pays pacifique, donc il faut l'y accompagner.

Le Secrétariat exécutif et le président ont cette année deux activités majeures qui peuvent se décliner en plusieurs choses. La première activité, c'est la réussite du 13ème Congrès qui sera organisé cette année. La  réussite du 13ème Congrès ordinaire et le plébiscite du président à ce Congrès ne suffit pas. Pour avoir été président du Meeci, je voudrais mettre à contribution l'enseignement que j'ai reçu des anciens pour vous le transmettre. Je veux vous transmettre les bonnes manières. Donc nous devons aller au-delà du plébiscite du président.

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Ces derniers temps, nous avons observé des attitudes dues  à des incompréhensions. Dans un parti politique, il peut y avoir des difficultés quand il y a un problème idéologique. Mais si ce sont des problèmes pratiques, cela ne peut pas entraîner des vagues. Il y a quelques frustrations, il y a des situations que nous ne connaissions pas avant. Quand le président Houphouët-Boigny était candidat au Congrès du , il n'y avait pas de candidat contre lui. Ce n'est pas pour autant que le Pdci n'est pas resté un parti démocratique.

Le président Bédié est arrivé, il y a eu des situations avec le coup d'Etat. Il y a eu des incompréhensions et au 11ème Congrès le président Bédié a eu des candidats contre lui. Au 12ème Congrès, le président Bédié a eu des candidats contre lui. Le défi que nous vous  lançons, car nous allons travailler ensemble, il faut qu'au 13ème Congrès, aucun militant du Pdci ne soit  candidat contre le président .

Donc au-delà du plébiscite, nous travaillons pour une candidature unique du président Bédié au 13ème Congrès. A part l'épisode de Lamine Fadika qui d'ailleurs, est justifié parce qu'il était candidat en 2000, pour l'élection présidentielle en 2000. Donc en 2002, quand nous avons fait le Congrès, sur la base de l'élection présidentielle, il s'est porté candidat pour le Congrès, il y a également le secrétaire général qui était candidat. Au 12e Congrès les deux candidats contre le président Bédié sont venus du Secrétariat général. Donc l'analyse politique que je fais de cette situation, c'est que  depuis qu'il y a des candidats multiples au Congrès du Pdci-Rda, un militant de l'extérieur n'a jamais été candidat contre le président Bédié. Ce sont toujours les militants de l'intérieur, c'est-à-dire ses collaborateurs qui sont candidats.

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Aujourd'hui donc, mon rôle est de conduire le Secrétariat et l'éduquer pour qu'aucun membre du Secrétariat ne soit candidat contre le président Bédié. Parce qu'un parti politique, ce n'est pas la nation, c'est une famille. Quand le président du parti a le quitus et dit qu'il est candidat, personne ne doit être candidat contre lui. Je veux vous l'enseigner. Si cela se passe au 13e Congrès, quand vous allez prendre le parti après nous, personne ne pourra être candidat contre le président du parti. Si vous êtes candidat contre le président à qui vous avez donné quitus, c'est-à-dire vous-même vous avez galvaudé le quitus que vous lui avez donné. C'est un enseignement politique que nous voulons laisser à la jeune génération. C'est le message que je m'évertue à faire passer.

On dit que nous devons faire la cohésion, mais le président du parti est la première personne autour de laquelle nous devons faire la cohésion. Donc si nous avons le mot cohésion dans la bouche, nous devons le démontrer dans notre comportement. Le premier signe de cohésion que nous allons donner, c'est que nous tous, nous fassions blocus autour du président Bédié pour le rendre fort  dans la nation et nous verrons la suite.

Vous devez faire en sorte que vous vous appesantissiez  sur les textes du Congrès pour éviter que vous laissiez les travaux pour aller battre campagne. Nous voulons vous épargner cela. Quand le président sera le candidat unique, cela  nous permettra de regarder les textes du parti au Congrès. Comment se comporter dans un parti en appliquant les textes, c'est ce qui est important. Et nous savons, vous nous suivrez dans cette démarche parce qu'elle est importante pour vous.

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Aussi nous ambitionnons d'organiser les assises de la jeunesse pour vous expliquer la deuxième activité du parti. La préparation des élections municipales et locales de 2023 et l'élection présidentielle de 2025. L'élection, c'est la liste électorale d'abord. Pour protéger un résultat, il faut d'abord le légaliser. En 2018, nous avons voté une loi, c'est-à-dire donner les jugements supplétifs sans donner grand-chose. D'autres partis le font (…) Il faut donc renouveler la liste électorale. C'est pourquoi nous voulons compter sur vous. La Jpdci estudiantine et scolaire, la Jpdci urbaine et la Jpdci rurale (…) Faites donc des recrutements pour que beaucoup de jeunes Ivoiriens adhèrent au Pdci ».

Written by Christian Binaté

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