L'ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a annoncé ce dimanche 12 novembre 2023 qu'il mettait fin à son exil, entamé en 2019.
Dans une allocution diffusée sur les réseaux sociaux, il a déclaré qu'il était « pénible de vivre loin de [sa] terre ancestrale et natale d'Afrique ».
M. Soro a affirmé qu'il avait été arrêté à l'aéroport d'Istanbul le 3 novembre, mais qu'il avait réussi à s'échapper. Il a également détaillé avoir été successivement en France, en Belgique, à Dubaï et « jusqu'aux confins du continent asiatique » ces dernières années.
« Je n'irai pas plus loin dans mon exil, je refuse d'être fugitif. Je ne suis coupable d'aucun forfait », a-t-il poursuivi. M. Soro a affirmé vouloir « contribuer à la réconciliation des fils et des filles » de la Côte d'Ivoire. Il n'a pas précisé de date pour son éventuel retour en Côte d'Ivoire.
Un retour qui pourrait être difficile
Le retour de Guillaume Soro en Côte d'Ivoire pourrait être difficile. Il est condamné à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l'Etat » et à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics ».
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Le gouvernement ivoirien a déjà annoncé qu'il était prêt à l'accueillir, mais il est peu probable qu'il l'autorise à se présenter à la présidentielle de 2025.
Un retour qui pourrait changer la donne
Le retour de Guillaume Soro en Côte d'Ivoire pourrait changer la donne de la politique ivoirienne. Il est l'un des hommes politiques les plus populaires du pays, et son retour pourrait relancer les tensions entre ses partisans et le pouvoir en place.
Il pourrait également constituer un obstacle à la candidature d'Alassane Ouattara à un troisième mandat, en 2025.
